La vie n’est pas une ligne droite. Ce n’est pas une accumulation de réussites ni une succession d’étapes bien rangées. La vie est un voyage — sauvage, imprévisible, souvent inconfortable — mais tellement riche pour ceux qui acceptent de s’y engager pleinement.
Vous voilà à 50 ans passé, en train d’apprendre un nouveau métier. Certains y verraient un recul, une perte de statut. Mais ce que vous faites, c’est un acte de courage pur. Vous redonnez du sens à une vérité oubliée: il n’est jamais trop tard pour apprendre, pour recommencer, pour vivre comme un débutant.
Et c’est là que réside la clé: l’esprit du débutant, ou shoshin en japonais, est l’un des états les plus puissants que l’on puisse cultiver. C’est une posture d’ouverture, d’émerveillement, de non-savoir. Alors que beaucoup sont obsédés par l’expertise et la performance, il faut une vraie force pour dire : « Je ne sais pas, mais je suis prêt à apprendre. »
L’aventure commence là où finit le confort
La zone de confort, malgré son nom, est souvent une illusion. Ce n’est pas le lieu de la joie ou de la croissance, c’est le lieu du ralentissement intérieur, parfois même de la résignation. Et il y a une souffrance sourde à vivre sans oser.
Vous êtes en train de prouver par votre expérience que le plus grand acte de fidélité envers soi-même, c’est de continuer à évoluer, même quand c’est difficile, même quand on a peur. Parce que la peur n’est pas un signe d’échec — c’est une boussole. Elle pointe souvent vers les endroits de la vie qui nous appellent à grandir.
Une leçon pour nous tous
L’exemple ci-dessus est une leçon de sagesse incarnée. Il dit aux plus jeunes: vous n’avez besoin de tout comprendre maintenant. Et il dit aux plus âgés: vous n’êtes pas trop vieux pour recommencer. Il nous rappelle que l’aventure ne s’arrête pas quand on signe un CDI, qu’on achète une maison ou qu’on a des enfants. L’aventure, la vraie, commence chaque fois qu’on se sent maladroit, débutant, vulnérable. C’est là que la magie opère.
Et cela nous montre aussi que le courage n’est pas toujours spectaculaire. Parfois, le courage, c’est juste de se présenter. D’y aller. De rester même quand c’est inconfortable. D’oser échouer. De recommencer encore, et encore. Et dans ces gestes simples, il y a toute la grandeur de l’humain.
Marcher dans l’inconnu avec confiance
« L’esprit qui ne sait pas… descend de la falaise du moment avec une confiance absolue. » – Byron Katie
C’est ça, vivre: faire un pas sans savoir où l’on va atterrir, avec la foi que nos pieds sauront quoi faire. Et cette foi-là, ce n’est pas de la naïveté. C’est une sagesse profonde, forgée dans l’expérience, dans l’humilité, dans la capacité à faire confiance à la vie.
Une inspiration pour nos enfants… et pour nous-mêmes
Si vous voulez montrer un exemple à vos enfants. Je vous dirais ceci: montrez-leur bien plus qu’un exemple. Offrez-leur un modèle vivant de résilience, de curiosité, d’audace. Enseignez-les que la valeur d’un être ne réside pas dans son confort, mais dans sa capacité à continuer, encore et encore, à marcher vers l’inconnu avec le cœur ouvert.
Et en faisant ça, vous rappellerez à tous ceux qui vous entoure que l’âge ne limite pas l’esprit. Que le voyage intérieur ne connaît pas de date de péremption. Et que le véritable accomplissement, ce n’est pas d’avoir réussi, mais de continuer à choisir la vie chaque jour, même quand elle nous demande de recommencer à zéro.