«Ce tableau pourrait faire rire plus d’un et amuser d’autres… Et pourtant, il s’agit d’un tableau qui aurait été vendu très cher à un mécène qui en connaît toute la valeur.
Il raconte une histoire tragique et émouvante que je viens partager avec vous.
Un pauvre vieil homme au temps du grand Louis XIV a été reconnu coupable d’avoir volé un pain et condamné à la peine de mort…
Mais une mort tragique: mourir de faim.
Sa fille ayant su sa peine demanda l’autorisation de lui rendre visite. Les gardes à chaque visite, fouillaient correctement la jeune dame ainsi que le bébé de 6 mois qu’elle portait.
Puis la laissait visiter son père, une fois par jour. Au bout du quatrième mois, ayant constaté que le condamné n’est ni mort, ni maigre, les autorités décidèrent de le faire surveiller minutieusement. Et le constat fut fait: la fille et seule visiteuse du vieil homme à chacune de ses visites quotidiennes nourrissait son père au lait maternel destiné à son nourrisson.
Informés, les juges au lieu de se fâcher et de la condamner se prirent de compassion pour cette femme devant l’amour filial qu’elle porte à son père… Mais aussi devant les ressentiments et sentiments d’une femme devant la vie…
Donner d’abord la vie dans la souffrance et la protéger à tout prix… Les juges ordonnèrent la relaxe et la libération du vieil homme et de sa fille….Tout ceci arriva aux oreilles d’un grand et célèbre peintre qui va peindre ce tableau pour immortaliser l’histoire. ( il en existe plusieurs variantes)
Cette histoire nous amène aujourd’hui à nous poser certaines questions: La femme est-elle juste l’être frêle et fragile que nous pensons qu’elle est ?
Reconnaissons-nous toujours les sacrifices consentis par la femme pour prendre soin de nos vies? Notre bonheur? Jusqu’où sommes nous prêts à aller pour aider, aimer, protéger, honorer cet être qui donnerait tout pour sauver une vie, quelle qu’elle soit? »
La Charité romaine. Jules Lefebvre (1836)
Musée des beaux-arts d’Angers
Cette oeuvre a été peinte en 1863 par Jules Lefebvre, prix de Rome en 1861, lors de son séjour romain.
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