Teddy Tanier
« Tout ce qui nous irrite chez les autres nous conduit à une meilleure connaissance de nous-mêmes »
Cette citation, souvent attribuée à Carl Jung, souligne l’idée que nos réactions et nos irritations envers les autres peuvent être une opportunité de mieux comprendre notre propre nature et nos propres défis intérieurs. Lorsque quelque chose chez une autre personne nous irrite ou nous dérange, cela peut être le reflet d’un aspect de nous-mêmes que nous n’avons pas encore exploré ou accepté.
Une fois de plus, les projections améliorent notre auto-connaissance.
En même temps que nous nous projetons, nous générons l’opportunité de voir très clairement chez l’autre ce que nous ne sommes pas capables de voir en nous-mêmes. Ou ce que nous ne voulons pas voir…
Le paradoxe réside dans le fait que, même sans miroir, nous sommes capable de reconnaître des choses qui nous concernent.
Les projections peuvent se faire par rapport à ce que nous détestons chez l’autre ou par rapport à ce que nous admirons chez d’autres personnes ; ce sont dans tous les cas des choses que nous ne voyons pas en nous.
Quand vous vous sentez profondément irrité-e par quelque chose qui, a priori, ne devrait pas vous toucher, demandez-vous si cela peut avoir un lien avec une chose que vous détestez aussi chez vous mais que vous n’acceptez pas.
Il ne s’agit pas d’en arriver à se détester, ce n’est pas du tout ce que voudrait Jung.
Il s’agit de comprendre ses propres points obscurs et de les accepter pour pouvoir les changer. Si nous ne passons pas par cela, nous projetterons toujours chez l’autre ce que nous n’acceptons pas de nous-mêmes. Et, une fois de plus, nous serons condamnés à une vie de tromperie et de non-authenticité.
Voici quelques explications en plus possibles de cette idée :
1.Ce qui nous irrite chez les autres peut parfois être une manifestation de traits ou de qualités que nous réprimons ou que nous n’acceptons pas en nous-mêmes. Par exemple, si nous sommes en colère face à l’arrogance d’une personne, cela peut indiquer une partie de nous qui lutte avec notre propre ego ou notre besoin de reconnaissance.
2.Nos réactions négatives envers les autres peuvent être une projection de nos propres peurs et insécurités. Par exemple, si nous sommes constamment irrités par des personnes qui semblent toujours être en contrôle, cela peut être le reflet de nos propres craintes de ne pas avoir suffisamment de contrôle dans nos vies.
3. Ce qui nous irrite chez les autres peut également mettre en lumière nos propres limites et nos valeurs. Par exemple, si nous sommes dérangés par le manque d’intégrité d’une personne, cela peut indiquer que nous attachons une grande importance à l’honnêteté et à l’éthique dans nos propres actions.
En reconnaissant et en explorant nos réactions et nos irritations envers les autres, nous avons l’occasion d’approfondir notre connaissance de nous-mêmes. Cela peut nous aider à identifier les domaines où nous avons besoin de croissance personnelle, de guérison ou de développement. En fin de compte, cette prise de conscience peut nous conduire à une plus grande compréhension de nous-mêmes et à une croissance personnelle plus profonde.
Cette citation ne signifie pas que toutes nos irritations ou réactions négatives envers les autres sont entièrement liées à nous-mêmes.
Il peut y avoir des cas où les comportements ou les actions d’une autre personne sont objectivement inacceptables ou nuisibles.
Dans de telles situations, il est essentiel d’établir des limites saines et de prendre des mesures pour protéger notre bien-être.
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