On m’a souvent dit que les gens ne changent pas, mais je pense que c’est faux. Il y a des moments où, en un instant, tout bascule. Un jour, on peut se lever et dire: « Ça suffit! ». Ce sont ces moments, souvent imprévisibles, qui changent radicalement notre perspective des choses.
Se détacher ne se fait peut-être pas du jour au lendemain, mais il suffit d’un jour, d’une décision, pour enclencher le processus. Il suffit d’un matin où l’on se réveille et où l’on réalise que la lourdeur que l’on porte depuis trop longtemps n’a plus de raison d’être. Ce moment où l’on décide qu’un fardeau ne fera plus partie de notre quotidien, qu’il ne vaut plus la peine d’être traîné, qu’il soit émotionnel, relationnel ou autre.
Se détacher commence par une décision
C’est un moment de révolte intérieure où vous réalisez que vous méritez mieux que ce poids qui vous empêche d’avancer. Cela peut prendre du temps, des jours, des mois, voire des années, pour arriver à cette décision, mais le déclencheur peut se produire en un instant! Ce réveil soudain peut être causé par un événement apparemment banal, une réflexion intime, ou même un simple moment de calme. L’essentiel est qu’il résonne en vous, profondément, et qu’il vous pousse à agir.
Le détachement, toutefois, n’est pas seulement une décision impulsive. C’est un cheminement. Si la décision se prend en un jour, la transformation qui en découle est un processus. Un jour, vous vous réveillerez en décidant que vous ne voulez plus être prisonnier de votre douleur, que vous avez le droit d’aspirer à plus, à mieux. Mais ce n’est qu’un premier pas. Il faut aussi apprendre à gérer les peurs qui accompagnent cette décision. Il y a une partie de vous qui résiste; cette partie qui craint que se détacher signifie un vide insupportable, un inconnu auquel vous n’êtes pas préparé. Cette partie de vous préfère parfois même la souffrance, ne supportant pas l’idée de n’avoir rien du tout. Toutefois, il faut apprendre à apaiser cette crainte.
Le détachement implique de vous poser des questions fondamentales: pourquoi vous accrochez-vous à des situations ou des idées qui ne vous servent plus? Pourquoi choisissez-vous de rester attaché à cela alors que vous avez la possibilité de vous libérer? La liberté peut être effrayante, mais elle est aussi pleine de promesses. Se détacher, c’est comprendre que vous n’avez pas besoin de tout contrôler, que certaines choses échappent à votre pouvoir, et que cela fait partie de la vie.
Il arrive parfois qu’un événement déclencheur – une rupture ou un échec – vienne vous réveiller brutalement. Ce moment, aussi douloureux soit-il, donne souvent place à un déclic. Vous réalisez soudainement que vous ne pouvez plus continuer ainsi, que quelque chose doit changer. Ce n’est pas que vous n’avez pas vu les signes alarmants, mais c’est comme si, soudainement, ils prenaient un tout autre sens. Ce moment de vérité peut être difficile à affronter, mais il est aussi libérateur. Il marque le début d’un renouveau.
Se détacher ne se fait pas du jour au lendemain
Cela se fait par un choix conscient. Un choix de laisser partir ce qui ne vous appartient plus: les espoirs qui se sont évanouis. Il faut accepter que certaines choses ne sont tout simplement pas faites pour vous. Cette acceptation ne signifie pas que vous abandonnez ou que vous avez échoué, mais plutôt que vous choisissez la paix intérieure plutôt que de vous accrochez à ce qui ne vous sert plus. Plus vous vous accrochez à ce qui ne correspond pas à votre vie, plus vous empêchez le nouveau d’entrer. Le désordre émotionnel que cela génère bloque votre capacité à avancer, à évoluer, à trouver la sérénité.
Se détacher ne se fait pas soudainement, mais il suffit d’un jour pour prendre cette décision cruciale, celle qui pourrait transformer votre vie de douleur en une vie de paix. Il suffit d’un jour pour reconnaître que vous avez le droit de choisir le bonheur et la liberté. Cette journée est un tournant, un moment de rupture avec les anciennes habitudes, les anciens schémas de pensée. Elle marque le début d’un nouveau chapitre, celui où vous décidez de reprendre le contrôle de votre vie, non pas en cherchant à tout maîtriser, mais en apprenant à laisser aller ce qui ne sert plus à votre bien-être.
Il faut 24h pour rompre avec cette partie de vous qui préfère l’obscurité à la lumière, cette partie qui s’accroche aux peurs et aux doutes. C’est cette même partie qui, par peur du vide ou de l’inconnu, préfère s’accrocher à la souffrance, au lieu de risquer le saut vers la liberté. Ce n’est pas un processus facile, mais il est nécessaire si vous souhaitez accueillir du nouveau dans votre vie. Se détacher, c’est faire de la place à des opportunités que vous ne pouviez pas voir avant, c’est faire de la place à des personnes qui vous apporteront plus de joie.
Se détacher ne se fait pas juste comme ça, mais il faut simplement un instant pour réaliser que, bien que vous ayez perdu des choses ou des personnes importantes, vous ne vous êtes pas perdu vous-même. Vous êtes toujours là, et tant que vous êtes vivant, il y a de l’espoir.
Vous vous devez d’essayer à nouveau, de croire en la possibilité qu’il y a quelqu’un ou une situation meilleure qui vous attend. Il est temps de se relever, non pas en s’accrochant à ce qui vous plombe, mais en choisissant de vous alléger de ces poids. Vous méritez de vous sentir mieux, vivant, de goûter à la paix, et de croire à un avenir où le bonheur est plus qu’une illusion, mais une réalité!
» C’est votre attitude, plus que votre aptitude, qui détermine votre altitude. » – Zig Ziglar