Teddy Tanier
Réussir signifie vivre l’expérience la plus satisfaisante possible, plutôt que gagner le plus d’argent possible
Depuis la moitié du XXeme siècle, l’idée selon laquelle plus on possède, plus on est heureux nous obsède.
Le matérialisme a transformé une population jadis économe et prudente en une société avide de consommation et esclave de ses biens. […]
Ce problème peut se résoudre par un changement de nos habitudes de vie qui favoriseraient le vécu plutôt que la propriété.
Tout comme le matérialisme et la révolution consummériste ont changé notre mode de vie au XXe siècle, la révolution de l’expérience peut en améliorer la qualité au XXIe siècle. Je crois à cette idée. Lorsqu’on fait le choix de l’expérience, on ne cherche plus l’accumulation de possessions matérielles.
On préfère au contraire profiter de tout ce que notre travail a à nous offrir humainement. Réussir signifie alors vivre l’expérience la plus satisfaisante possible, plutôt que gagner plus d’argent. […]
Chaque moment vécu demeure unique et rend heureux, car nous entrons dans le « flow », cet état où nous perdons la notion du temps. On ne réfléchit pas à ce que l’on est en train de faire, on le fait simplement.
On marche, on court, on skie ou on peint.
On nettoie la voiture avec ses enfants ou on écoute un ami, et il se passe quelque chose… on s’immerge dans l’instant présent.
C’est ce en quoi l’expérience est si positive. Ensuite, et c’est le plus important, les expériences créent du lien. Même lorsqu’on se balade seul, qu’on joue aux échecs ou qu’on lit, on a un sentiment d’appartenance et de lien!
Il faut remplacer ses valeurs matérialistes et apprendre à trouver la joie, non pas dans le matériel mais, au contraire, dans son quotidien.
Il n’y a rien de mal à posséder des biens qui offrent la possibilité de vivre de belles expériences. Le principal c’est d’acheter uniquement des objets pour l’expériences qu’ils peuvent vous apporter.
Extrait de l’article « La révolution de l’expérience qui consiste à vivre plus et à posséder moins » de James WALLMAN dans le magazine Flow n°18 [juillet-août 2017]
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