On m’a brisée. On m’a tuée en dedans.
La déception est une confiance brisée sur laquelle on a bâti un espoir envolé laissant derrière lui regrets, tristesse et indignation.
Mazouz Hacène
On s’est servi de moi, on m’a utilisée pour ensuite me jeter comme une vieille guenille. On m’avait fait accroire que c’était ça l’amour. Que pour le mériter, il fallait souffrir en passant par la culpabilité de ne jamais en faire assez.
Un jour, lorsque j’ai compris que ce qu’on m’avait donné était de l’amour conditionnel, c’est à ce moment-là que j’ai su qu’on m’avait aimée pas pour qui j’étais mais pour ce que je faisais pour ceux qui avaient fait de moi leur marionnette.
Lorsque j’ai décidé que c’était assez, ils se sont tous sauvés comme si j’avais la peste.
J’ai été fâchée, révoltée et je les ai détestés. La haine qui m’habitait me permettait de rester accrochée au désir de les voir souffrir. Je croyais que de cette façon, j’allais les anéantir.
Et pour contribuer au renforcement négatif de la perception que j’avais d’eux, j’ai mit tous les autres êtres humains dans le même panier. Ils étaient tous pareils, me disais-je.
Puis, un jour, une personne entra dans ma vie et me fit découvrir que j’avais tord. Ils n’étaient pas tous pareils. Grâce à cette personne, j’ai compris que la haine que je gardais en moi était en réalité la haine que j’avais envers moi de n’avoir rien dit et d’avoir laissé les autres me manipuler.
Je les ai laissés faire!
J’ai donc dû me réconcilier. Pas avec eux. Avec moi. Ce fut une extraordinaire libération. Mes perceptions ont changé et ma vie s’est allégée.
Aujourd’hui, je le sais. Ils ne sont pas tous pareils. Et parce que je le sais, parce que j’en suis convaincue, je n’attire plus les manipulateurs et les profiteurs.
J’aime la vie et j’aime profondément les êtres humains.
On s’habitue à tous, que ce soit à une chose qui disparait, une amitié brisée, un amour perdu, une absence, le temps joue contre l’oubli et l’oubli nous fait perdre le fil de notre attachement, il reste la pensée et celle-ci heureusement, l’oubli ne peut rien y faire…
Nathalie Vanbever
Auteur du texte : Marie Pauline Chassé
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