Il n’existe aucun être capable de haïr comme l’homme. Il peut haïr ses semblables, les différents de lui-même, les plantes, les fleurs, les forêts, les chats, et les chiens. Malgré le fait qu’il porte le monde en lui-même et les leçons d’amour qu’on essaie de lui inculquer, cette haine tue, conduit au suicide, et peut mener à l’auto-destruction.
Parfois, des meurtres cruels et inhumains d’animaux suscitent une profonde indignation, principalement sur les réseaux sociaux. Ceux qui oseront regarder les scènes horribles captées par les caméras seront inévitablement révoltés. L’humanité semble se perdre, et ce qu’il en reste est incertain. Il y a beaucoup à redouter.
Avec l’augmentation de la population humaine, celle des animaux de compagnie a également crû.
La coexistence entre les deux espèces est essentielle, mais elle exige une ouverture d’esprit et une considération au-delà de soi-même. Plus l’individu se place en priorité, au détriment du bien commun, moins il sera capable de faire preuve de compassion et d’empathie.
Ceux qui ne pensent qu’à eux-mêmes n’ont guère de temps pour les autres. L’affection, qui se nourrit des relations interpersonnelles, devient de plus en plus rare. Cela affecte non seulement les liens avec les gens mais aussi avec les animaux.
Les gens semblent être trop absorbés par leurs propres vies — les factures, le travail, les préoccupations quotidiennes — pour socialiser, écouter ou observer ce qui se passe autour d’eux. Ils valorisent l’apparence, l’environnement extérieur et l’hygiène. Dans ce contexte, et sous l’influence de la visite d’un supérieur, la direction d’un magasin a ordonné de se débarrasser d’un chien, dont la présence était jugée inconfortable, bien que l’animal ne souhaitait que jouer, aimer, et vivre.
La profonde révolte provient peut-être du fait que le petit chien, en remuant la queue avec bonheur et espoir, suivait son bourreau dans l’espoir de recevoir un peu de bienveillance, au moins de l’affection. Mais il a rencontré la torture, la souffrance et la mort. Cette tragédie, cependant, pourrait marquer un tournant pour la cause animale, en apportant une visibilité accrue au combat pour le bien-être des animaux, avec des voix plus puissantes et plus sympathiques à travers le pays.
Malheureusement, l’humanité semble capable d’une haine d’une intensité inégalée. Cette haine ne se limite pas seulement à la répulsion envers ses semblables ou ceux qui diffèrent de soi. Elle englobe également une aversion envers ceux qui, malgré leurs similarités, ne correspondent pas exactement aux attentes ou aux normes. Cette animosité ne se contente pas de s’attaquer aux individus ; elle s’étend aussi aux idées divergentes, aux pensées critiques et à ceux qui osent remettre en question le statu quo.
Mais la haine humaine ne s’arrête pas là.
Elle se manifeste également dans une dépréciation des éléments naturels tels que les plantes, les fleurs et les forêts. Les créatures innocentes, comme les chats et les chiens, ne sont pas épargnées non plus. L’indifférence et la cruauté envers ces êtres vivants révèlent une déconnexion profonde avec le monde naturel et une incapacité à apprécier les formes diverses de vie.
Malgré les manifestations d’amour que nous voyons, lisons et apprenons à travers divers moyens d’enseignement, la persistance de la haine semble inévitable. Cette haine insidieuse, souvent invisibilisée sous des couches de civisme et de respect apparent, se nourrit et se renforce, menant à des conséquences dévastatrices. Elle ne se contente pas de détruire des relations humaines ; elle tue, non seulement en causant des souffrances directes mais aussi en menant au suicide et, finalement, à l’auto-destruction.
La persistance de cette haine est un paradoxe tragique, un cycle où la violence engendre plus de violence, où le désespoir engendre plus de désespoir. L’humanité, malgré ses capacités à aimer et à créer, semble souvent piégée dans un tourbillon de destruction qui menace non seulement ses propres membres mais aussi la diversité du monde qui l’entoure.
C’est cette dynamique destructrice qui met en évidence la nécessité cruciale de réévaluer nos valeurs, de cultiver l’empathie et de rechercher une réconciliation profonde avec nous-mêmes, les autres et le monde naturel.