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Je te laisse partir, Maman,

Je te vois dépérir, je te vois mourir à petit feu et je suis incapable de te laisser partir.

Mais je le dois, malgré mon cœur en miettes et mes larmes qui coulent sans cesse.

Mon cœur de petite fille est brisé en mille morceaux de te voir partir vers la lumière, mais mon cœur de femme et de maman est tiraillé entre te laisser mourir et mettre fin à tes souffrances et égoïstement, te garder avec moi.

Maman, tu as été ma première idole, mon premier attachement, ma première colère, mon premier amour.

Tu t’es oubliée pour moi et tu resteras toujours ma mère, ici comme au paradis. Maman, la douleur est insupportable, mais je reste forte parce que tu me l’as demandé.

Parce que je te le dois. Maman, tu pars mais tu resteras toujours la personne la plus importante dans mon cœur.

Je parlerai de toi à mes enfants, je leur inculquerai les mêmes valeurs que tu m’as apprises, je leur léguerai ta force, ton courage et ton amour pour l’humanité, même quand celle-ci nous déçoit ou nous décourage.

Je leur apprendrai que l’amour est plus fort que la haine. Plus fort que les stéréotypes que la société nous impose et plus fort que cette maudite violence qui nous entoure. Je leur apprendrai tout ce que tu m’as appris.

Maman, je te laisse partir, mais promets-moi d’être toujours à mes côtés quand j’implorerai ton nom. Promets-moi d’entendre ce que j’aurai à te dire quand je t’écrirai chaque jour.

Promets-moi d’être l’ange-gardien de mes enfants et ma force invisible dans mes moments de faiblesse. Maman je t’aime, je t’aime tellement que je te laisse partir. Avec quelques morceaux de mon coeur en miettes.

La parfaite maman cinglante

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