TEXTES À MÉDITER
Il meurt lentement.
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.
Il meurt lentement celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
ou qui ne parle jamais à un inconnu.
Il meurt lentement celui qui évite la passion et son tourbillon d’émotions,
celles qui redonnent la lumière dans les yeux et réparent les cœurs blessés.
Il meurt lentement celui qui ne change pas de cap lorsqu’il est malheureux au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant!
Risque toi aujourd’hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement!
Ne te prive pas d’être heureux!
2 ème lecture :
Pourquoi ne pas lui dire que vous savez qu’il est là, pensant à vous, se préoccupant de vous, et que vous vous sentez en sécurité ? Que vos peurs, votre passé s’évanouissent. Et que le seul espoir est la promesse d’une étreinte. Je remercie Dieu pour chaque erreur que j’ai faite, parce que chacune d’elles m’a indiqué le chemin qui m’a mené à vous.Et quand, finalement, on sera ensemble, je veux que tu m’enlaces. Enlace-moi toute la nuit. Caresse mes cheveux. Dis-moi que je suis une femme et montre-moi que tu es un homme. Jusqu’à ce qu’il y ait que maintenant. Toi et moi… et maintenant. Je ne demande pas qu’on m’explique la nuit. Je l’attends et elle m’enveloppe. Et tu es comme le pain, la lumière et l’ombre.
3 ème lecture :
Je t’aime parce que je t’aime et voilà tout
et de t’aimer j’en arrive à ne pas t’aimer
et de t’attendre alors que je ne t’attends plus
mon cœur peut en passer du froid à la brûlure.
Je ne t’aime que parce que c’est toi que j’aime,
et je te hais sans fin, te hais et te supplie,
et la mesure de mon amour voyageur
est de ne pas te voir, de t’aimer en aveugle.
Et si, lumière de janvier, tu consumais
ton rayon cruel, et mon cœur tout entier,
me dérobant la clef de la tranquillité?
En cette histoire je m’arrive qu’à mourir
et si je meurs d’amour, c’est parce que je t’aime,
parce qu’amour, je t’aime, et à feu et à sang.
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Pablo Neruda
Nationalité : Chili
Né(e) à : Parral , le 12/07/1904
Mort(e) à : Santiago , le 23/09/1973
Bio :
Pablo Neruda, Neftalí Ricardo Reyes Basoalto, est un poète chilien. Né en 1904 au Chili, d’un père conducteur de trains et d’une mère institutrice. Cette dernière décède un mois après sa naissance. Il grandit au sud du pays et nourrit un lien très fort avec la nature. Ecrivain dans l’âme, il rédige ses premiers textes et poèmes à 13 ans. En 1920, il adopte le pseudonyme de Pablo Neruda. A 17 ans, il s’installe à Santiago et suit des cours de préparation au professorat de français.
À dix-neuf ans, il publie son premier livre « Crépusculaire »et un an plus tard, « Vingt Poèmes d’amour et une chanson désespérée ».
Pablo Neruda occupe plusieurs postes consulaires, c’est ainsi qu’il entretient des relations amicales avec Federico García Lorca, alors qu’il est consul en Espagne. De 1927 à 1935, il est nommé consul en Asie pour le gouvernement chilien. En 1930, il épouse Maryka Hagenaar (ou Maria Antonia Hagenaar, dite Maruca) à Java, une jeune fille hollandaise rencontrée lors d’une partie de tennis.
Quatre ans plus tard naît une petite fille, Malva Marina Reyes, une enfant prématurée, souffrant d’hydrocéphalie. En 1935, Neruda est nommé consul en Espagne. Il soutient la cause républicaine, raison pour laquelle il est révoqué du service diplomatique. Il rejoint alors les partisans du mouvement républicain, tout en poursuivant son chemin littéraire en parallèle de son engagement politique. Comme le couple Neruda bat de l’aile depuis longtemps, les époux se séparent en 1936. Maryka se retrouve seule, sans le sou et doit subvenir aux besoins d’une enfant très gravement malade de deux ans. Elle retourne en Hollande, confie la petite aux bons soins d’une famille habitant la petite ville de Gouda, les Julsing. Ensuite, elle part travailler à La Haye, tout en rendant régulièrement visite à sa fille. Malva Marina ne reverra plus son père. Neruda ne parlera pas de cet abandon dans ses mémoires.
Il s’installe ensuite en France avec Delia del Carril, une artiste argentine rencontrée en 1934, avec laquelle il entretient une liaison. Elle est connue pour son travail de gravure et de peinture.
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En 1933, il publie « Résidence sur la Terre ».
En 1950, on lui décerne le prix Staline de la paix. En 1969, il est désigné par le Parti communiste comme candidat à la présidentielle. Avec la mise en place de l’Unité populaire (1970), négocié avec le parti socialiste, il s’efface devant Salvador Allende, qu’il soutient.