Combler le vide intérieur
Au moment d’écrire ce bulletin, je réalise le grand rôle que joue la gratitude dans ma vie personnelle. Si je vous en parle dans ce billet, c’est parce que mon histoire ressemble peut-être à la vôtre.
Longtemps, j’ai cherché à combler un sentiment de vide en comparant ma vie à celle des autres. Maintes et maintes fois, je me disais que si j’étais en meilleure santé, si j’avais plus d’énergie, plus de temps ou d’argent, ma vie serait plus belle. Si j’obtenais telle ou telle chose, si je rencontrais telle ou telle personne, si j’avais telle ou telle opportunité, ma vie serait plus excitante et riche de sens.
Je ne voyais pas encore que cette fâcheuse habitude de me plaindre ou de me comparer aux autres ne faisait que faire grandir cette sensation de manque à l’intérieur de moi. Pendant ce temps, j’avançais dans un brouillard de négativité en cherchant continuellement à l’extérieur un bien matériel, une relation, une expérience qui pourrait combler mon existence. En général, on ne réalise pas que ce sont nos propres pensées qui nourrissent notre manque intérieur. Lorsqu’on se sent incomplet ou qu’on éprouve un sentiment d’insécurité, on a souvent tendance à chercher le « pourquoi » à l’extérieur.
On pointe du doigt quelque chose, quelqu’un ou un évènement. Ce faisant, on oublie de regarder plus attentivement ce qui se passe en soi. En s’attardant un peu au contenu de notre esprit, on fait cette découverte fascinante : notre sentiment de manque ou d’insatisfaction vient du fait que notre esprit est rarement au moment présent. Il cherche dans un autre temps, généralement dans le futur, à satisfaire ses innombrables désirs. Il n’est pas entraîné à demeurer ici et maintenant ni à remarquer le beau et le bon, en ce moment même.
Les gens qui sont riches, véritablement riches, ne sont pas ceux qui possèdent beaucoup de biens matériels ni d’innombrables relations influentes, mais bien ceux qui savent apprécier pleinement ce qu’ils possèdent déjà. En étant reconnaissants pour l’instant présent, ils sont comblés, apaisés et plus épanouis.
Aujourd’hui, je sais par expérience, que le simple fait de remercier pour les petites et grandes choses de la vie donne un sens riche à notre existence. Lorsqu’on pratique la gratitude au quotidien, on cultive un état de plénitude intérieure. La gratitude possède aussi le pouvoir de détourner notre attention du petit monde du « moi » et du « je ». Elle libère l’esprit de la négativité, de l’avidité, de la pression, du perfectionnisme, du cynisme et du négativisme. Depuis que j’ai compris cela, je dis « merci » plusieurs fois par jour.
« Merci », c’est un tout petit mot qui me fait le plus grand bien. Il me donne la force de résister à l’indifférence, à l’apitoiement, à l’ingratitude. Je dis « merci » pour conserver ma joie et mon émerveillement d’enfant. Je remercie souvent, c’est vrai, mais ce n’est ni par politesse, ni par habitude, ni par naïveté, mais parce que j’ai appris à travers les pertes de mon existence que la vie ne me doit rien. Plus je suis capable de remercier, moins j’ai peur de perdre et plus j’éprouve de la gratitude pour ce qu’il me reste.
Cultiver la gratitude, je le sais par expérience, change notre attitude. Et lorsqu’on change d’attitude, notre monde intérieur se transforme. Aujourd’hui, prenez un moment pour regarder attentivement autour de vous, et trouvez une, cinq ou dix raisons de dire merci.
Que la vie vous soit douce,
Nicole
Source : /www.nicolebordeleau.com
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