Teddy Tanier
Choisissez ceux qui sèchent vos larmes, pas ceux qui les causent
Il est fréquent de confondre « se battre dignement pour ce qui en vaut la peine » avec « se battre inutilement pour quelque chose qui ne nous apportera jamais de bonheur ». Dans notre désir de préserver ce que nous croyons nous appartenir, nous perdons souvent de vue notre propre valeur.
Nous aspirons tous à des relations qui nous comblent, mais la réalité est que beaucoup de gens s’accrochent à ce qui leur fait du mal. Bien que personne n’aime souffrir, pleurer ou être déçu, il existe un paradoxe humain qui nous pousse parfois à rester attachés à ce qui nous nuit. Au lieu de chercher ce qui nous apporte le sourire, nous persistons souvent à nous accrocher à des personnes ou à des situations qui nous rendent malheureux.
La confusion entre dignité et obstination
Peut-être est-ce en raison d’une tendance humaine à désirer ce qui est difficile à atteindre que nous confondons souvent « se battre avec dignité pour ce qui en vaut la peine » avec « se battre aveuglément pour quelque chose qui ne nous apportera jamais de bonnes choses ». Dans notre quête de conserver ce que nous pensons être le nôtre, nous finissons par perdre de vue notre propre valeur, et cela au profit de personnes ou de situations qui ne nous apportent rien de positif.
Il est inutile d’essayer d’expliquer à certaines personnes qu’elles souffrent inutilement à cause de relations ou de circonstances qui ne méritent pas leur attention. Comme si, enveloppées dans la chaleur de leurs propres tempêtes, elles ne voyaient plus rien d’autre que cette douleur qu’elles ont acceptée comme une partie intégrante de leur vie. Pourtant, même la souffrance peut devenir une habitude à laquelle on s’attache.
La souffrance comme une habitude
Des années de souffrance ne suffisent pas à éclairer l’esprit de ceux qui pensent qu’ils ne peuvent pas survivre sans ces personnes ou ces situations qui ne leur apportent aucun bien. Ils restent attachés à des relations qui ne leur apportent aucune croissance, à des emplois qui ne leur offrent aucune satisfaction, ou à des lieux où leur présence n’a aucune réelle importance.
La peur est un puissant voleur de rêves, elle s’attaque à notre raison et finit par dérober notre vie. La peur du changement, de l’inconnu, de ce qui pourrait mal tourner, nous pousse à nous accrocher à une fausse sécurité. Cette peur nous retient souvent captifs de ce qui, en réalité, nous empêche de progresser et d’atteindre notre bonheur. Il est triste de constater que beaucoup s’attachent, parfois avec force, à ce qui leur est nuisible, alors qu’ils devraient se libérer pour aller de l’avant.
La quête de la reconnaissance et de la gratitude
Le monde manque de reconnaissance pour ceux qui le méritent réellement. La tristesse qui en découle est le résultat direct de cette ingratitude. Si chacun prenait le temps de réfléchir à sa propre valeur, de reconnaître l’humanité qui réside en lui, il n’y aurait plus autant de personnes qui profitent des autres sans le mériter.
Quand nous connaissons notre propre valeur, personne ne peut nous tromper, et personne n’entre dans notre cœur sans offrir de la réciprocité. Le monde manque d’amour, mais surtout d’amour-propre. Il est essentiel de s’aimer soi-même pour comprendre ce qu’est le vrai bonheur. Loin de ceux qui ne savent que réprimer les sourires, il devient possible d’embrasser la vie avec une nouvelle clarté.
L’importance de l’amour-propre
Aimer les autres est important, mais il est tout aussi crucial de s’aimer soi-même. Ce n’est qu’en s’aimant que l’on peut s’assurer d’éviter ceux qui ne font que multiplier nos larmes. Lorsque vous connaissez votre propre valeur, vous devenez plus sélectif quant à ceux que vous laissez entrer dans votre vie. Seul l’amour-propre peut nous garantir le bonheur authentique, celui qui ne dépend pas des autres mais qui émane de nous-mêmes.
Apprenez à vous aimer suffisamment pour ne plus accepter ce qui ne vous valorise pas. Vous méritez d’être entouré de ceux qui sèchent vos larmes et apportent de la joie dans votre vie, et non de ceux qui les multiplient.
