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Nos problèmes sont dans l’ensemble très complexes, au point que nous nous laissons submerger par eux.
La plupart d’entre nous sont pris de découragement ; nous baissons les bras et n’essayons même plus de comprendre le tableau intégral de la vie.
Nos têtes chancellent tant elles sont pleines d’informations venant de toutes parts (télévision, radio, journaux, ordinateurs). Il nous faut arriver à les assimiler, ce qui n’est pas facile, d’autant que nous vivons dans la dissociation corps/esprit. Un corps sain n’est pas atteint par le stress de la vie moderne ; celle-ci lui fournit même l’occasion de créations nouvelles. Seulement, nombre de gens ne connaissent pas les mécanismes qui leur assureraient un équilibre naturel corps/esprit.
Ils essaient d’assimiler le monde mentalement, par l’accumulation de concepts, de pensées, de désirs. Ils oublient que leur corps est contraint de transporter vingt-quatre heures sur vingt-quatre tout l’excédent de bagage mental et que celui-ci l’épuisera à la longue. L’épuisement corporel se traduira par une crise cardiaque, de l’arthritisme ou des dysfonctionnements hépatiques. Lorsque nous craquons, nous accusons notre “ pauvre corps ”, à tort car le véritable coupable est notre mental sur-stressé.
La plupart d’entre nous ignorent jusqu’à la localisation de leurs organes physiques ; et ne parlons pas de leur taille, de leur forme et de leurs fonctions, ce qui est une preuve de notre ignorance des rapports existant entre le corps et le mental.
En admettant même que nous ayons une connaissance intellectuelle de nos organes physiques, celle-ci ne nous en donne pas une expérience tangible, car nous ne percevons pas les messages subtils qu’ils nous lancent sans cesse. Par exemple, nous croyons être contents lorsque notre mental l’est. Même si nos intestins se rebellent contre la suralimentation, si nos poumons sont chargés de nicotine, nos reins épuisés par l’abus de café, le mental, de son côté, continuera d’apprécier la cuisine gastronomique, la cigarette et le café. Nous sommes sourds aux messages que nous lancent nos organes et empêchons ainsi que s’actualise en nous l’expérience d’un profond bien- être physique.
Nous sommes comparables à cet automobiliste inconscient qui passe son temps à laver et briquer son véhicule puis à rouler sur des chemins poussiéreux, pleins de bosses et à qui il ne viendrait à l’idée ni de changer les bougies ni de faire une vidange. Lorsque sa voiture refuse de rouler, il pousse des jurons, se plaignant de ne pas être mécanicien et accusant le garagiste qui, pourtant, l’avait averti que la voiture avait besoin d’une révision complète. Nous avons exactement le même comportement. Nous dé pensons notre énergie (et notre argent) pour notre apparence physique, mais nous nous maltraitons intérieurement. Nous avons un régime alimentaire déséquilibré, buvons de l’alcool, fumons. Et pire encore : nous nous privons d’amour.
Or, s’il vient un jour où le souffle nous manquera, où nos reins seront bloqués, où un cancer se déclarera, nous en serons bouleversés. D’aucuns arrivent à se convaincre de façon étonnante qu’ils ne sont pour rien dans leurs maladies. Ils s’empressent de porter le blâme de leur mauvaise santé sur les gênes, le vieillissement, la chance, etc. Trop de gens sont inconscients de ce qu’une maladie est directement imputable à des années entières de stress, d’abus corporels apparemment mineurs, notamment pour ce qui est des organes vitaux.
Les organes vitaux sont intimement liés au cerveau. Le corps est le filtre de nos perceptions, de nos sentiments, de nos pensées ; il est notre magasin de souvenirs, le sens même de notre identité. Peu de gens réalisent que l’arrêt temporaire du fonctionnement psychique, l’absence temporaire de pensées ou de sensations, n’empêchent pas nos organes de continuer à fonctionner. Par contre, lorsque la rate éclate, que le cœur s’arrête de battre ou que le foie ne remplit plus ses fonctions, notre vie est vraiment en danger.
Le cerveau commande, mais ce sont les organes qui font le travail. Imaginez que vos organes travaillent dans une usine. Si le patron n’est jamais là ou s’il fait fi des doléances de ses employés (conditions de travail, horaires trop chargés, salaires trop maigres), ceux -ci vont finir par se décourager, se mettre en grève ou donner leur démission.
L’usine ne tourne plus, la fabrication est arrêtée ; à ce moment-là le patron se voit contraint d’ouvrir les négociations. Un peu tard car, si les ouvriers ont quitté leur travail, son autorité a baissé ; peut-être l’usine ne rouvrira-t-elle jamais et le patron perdra-t-il son gagne-pain (n’oubliez pas que le problème ne date pas d’hier!).
Extrait du Livre : ENERGIE VITALE ET AUTOGUERISON de Mantak Chia aux Editions Dangles
Source : othoharmonie.unblog.fr