Je veux rester folle, vivre ma vie comme je la rêve, et non de la manière imposée par les autres.
Paulo Coelho extrait de Veronika décide de mourir
1 er extrait :
C’est grave de s’obliger à ressembler à tout le monde: cela provoque des névroses, des psychoses, des paranoîas. C’est grave parce que c’est forcer la nature et aller à l’encontre des lois de Dieu, qui, dans tous les bois et toutes les forêts du monde, n’a pas créé une seule feuille identique à une autre.
2 ème extrait
« Restez fous mais comportez-vous comme des gens normaux. Courez le risque d’être différents, mais apprenez à le faire sans attirer l’attention. Et laissez se manifester votre Moi véritable.
-Qu’est-ce-que le moi véritable? demande Véronika
-C’est ce que tu es, non ce qu’on a fait de toi. »
3 ème extrait
Elle avait toujours su que bien des gens commentent les horreurs qui frappent les autres comme s’ils étaient très soucieux de les aider, alors qu’en réalité ils se complaisent à la souffrance d’autrui, parce qu’elle leur permet de croire qu’ils sont heureux et que la vie a été généreuse avec eux. Elle détestait ce genre d’individus : elle ne donnerait pas à ce garçon l’occasion de profiter de son état pour camoufler ses propres frustrations.
4 ème extrait :
Tandis qu’elle marchait dans les couloirs éclairés par la même lumière blafarde que celle de l’infirmerie, Veronika se rendait compte qu’il était trop tard : elle ne parvenait plus à contrôler sa peur.
« Je dois me contrôler. Je suis une personne qui va jusqu’au bout de tout ce qu’elle décide ».
Au cours de sa vie, c’était vrai, elle avait mené beaucoup de choses jusqu’à leurs ultimes conséquences, mais seulement des choses sans importance. Il lui était arrivé de prolonger des querelles que des excuses auraient résolues, ou de ne plus appeler un homme dont elle était amoureuse parce qu’elle trouvait cette relation stérile. Elle avait été intransigeante justement concernant ce qui était le plus facile : se prouver qu’elle était forte et indifférente alors qu’en réalité elle était fragile, n’avait jamais réussi à briller dans les études ou dans les compétitions scolaires sportives et n’avait pas su maintenir l’harmonie dans son foyer.
Elle avait surmonté ses petits défauts pour mieux se laisser vaincre dans les domaines fondamentaux. Elle se donnait des allures de femme indépendante alors qu’elle avait désespérément besoin de compagnie. Lorsqu’elle arrivait quelque part, tous les yeux se tournaient vers elle mais, en général, elle finissait la nuit seule, au couvent, devant un poste de télévision qui ne captait même pas les chaînes correctement. Elle avait donné à tous ses amis l’impression d’être un modèle enviable, et elle avait dépensé le meilleur de son énergie à s’efforcer d’être à la hauteur de l’image qu’elle s’était fabriquée.
C’est pour cette raison qu’elle n’avait plus assez de forces pour être elle-même – une personne qui, comme tout le monde, avait besoin des autres pour être heureuse. Mais les autres étaient tellement difficiles à comprendre ! Ils avaient des réactions imprévisibles, ils s’entouraient de défenses, comme elle ils manifestaient de l’indifférence à tout. Lorsqu’ils rencontraient quelqu’un de plus ouvert à la vie, ou bien ils le rejetaient instantanément, ou bien ils le faisaient souffrir, le jugeant inférieur et « ingénu ».
Très bien : elle avait peut-être impressionné beaucoup de gens par sa force et sa détermination mais à quel stade était-elle arrivée ? Le vide. La solitude complète. Villette. L’antichambre de la mort.
Paulo Coelho
Résumé de Veronika décide de mourir:
Une après-midi d’hiver, à sa fenêtre, une jeune femme observe la ville. Pour la première fois, son regard est serein. Veronika vient d’avaler quatre boîtes de somnifères. Elle ne veut plus subir l’insupportable monotonie des jours et l’angoisse des nuits. À l’hôpital psychiatrique où elle se réveille, elle apprend que sa mort n’est retardée que d’une semaine. Durant ce sursis, elle fait la connaissance de Zedka, la rêveuse philosophe, de la douce Maria et de son syndrome de panique, et surtout d’Eduard, le schizophrène mélomane, qui écoute la jeune femme des nuits entières lorsqu’elle joue au piano. Peu à peu s’élève en Veronika le désir nouveau de se livrer, « à un homme, à la ville, à la vie ». Paulo Coelho poursuit son pèlerinage auprès des lecteurs, leur apprenant à suivre leur légende personnelle, comme le préconisent les quatre ouvrages qui ont établi sa réputation de « sage des temps modernes » : L’Alchimiste, Sur le bord de la rivière Piedra, Le Pèlerin de Compostelle et le Manuel du guerrier de la lumière. –Laure Anciel
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Biographie :
Paulo Coelho est né le 24 août 1947 à Rio de Janeiro.
Avant d’être auteur de best-sellers, il a été dramaturge, metteur en scène, hippie, et compositeur populaire pour quelques-unes des plus célèbres stars de pop music brésilienne : Elis Règina et Raul Seixas.
Il a également travaillé comme journaliste et comme scénariste pour la télévision.
En 1986, Paulo Coelho prend la route de Saint-Jacques de Compostelle. Il décrira plus tard cette expérience dans Le Pèlerin de Compostelle, son premier livre, publié en France en 1996.
Avec L’Alchimiste, paru en France en 1994, un authentique phénomène,
Texte très intéressant merci !