« La vie continue toujours.
Elle te donne des raisons de pleurer et des raisons de rire.
C’est une personne, la vie, une personne qu’il faut prendre comme partenaire.
Entrer dans sa valse, dans ses tourbillons, parfois elle te fait boire la tasse et tu crois que tu vas mourir et puis elle t’attrape par les cheveux et te dépose plus loin.
Parfois elle t’écrase les pieds, parfois elle te fait valser. Il faut entrer dans la vie comme on entre dans une danse.
Ne pas arrêter le mouvement en pleurant sur soi, en accusant les autres, en buvant, en prenant des petites pilules pour amortir le choc. Valser, valser, valser.
Franchir les épreuves qu’elle t’envoie pour te rendre plus forte, plus déterminée. »
Les yeux jaunes des crocodiles de Katherine Pancol.
Il y a des gens avec qui l’on passe une grande partie de sa vie et qui ne vous apportent rien. Qui ne vous éclairent pas, ne vous nourrissent pas, ne vous donnent pas d’élan. Encore heureux qu’ils ne vous détruisent pas à petit feu en s’accrichant à vos basques et en vous suçant le sang.
Et puis…
Il y a ceux que l’on croise, que l’on connaît à peine, qui vous disent un mot, une phrase, vous accordent une minute, une demie-heure et changent le cours de votre vie.
Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi de Katherine Pancol.
– C’est quoi, le désir, maman ?
– C’est quand on est amoureux de quelqu’un, qu’on a très envie de l’embrasser mais qu’on attend, on attend et toute cette attente… c’est le désir. C’est quand on ne l’a pas encore embrassé, qu’on en rêve en s’endormant, c’est quand on imagine, qu’on tremble en imaginant et c’est si bon, Zoé, tout ce temps-là où on se dit que peut-être, peut-être on va l’embrasser mais on n’est pas sûre…
– Alors on est triste.
– Non. On attend, le coeur se remplit de cette attente… et le jour où il t’embrasse… Alors là, c’est un feu d’artifice dans tout ton coeur, dans toute ta tête, tu as envie de chanter, de danser et tu deviens amoureuse
Les yeux jaunes des crocodiles de Katherine Pancol