« J’aime être femme avec tout ce que cela comporte de forces et de fragilités
D’audace et de prise de risque, j’aime être femme, avec tout ce que cela comporte de remises en question, d’échecs, de doutes et d’avancées.
Être femme, c’est s’éprouver, dans tous les sens du terme, les douleurs de règles, de la première fois, qu’elle soit forcée ou non, l’accouchement, la souffrance de l’échec amoureux, le plaisir de l’orgasme, aimer son corps et qu’il soit aimé, la complicité avec l’être aimé, qu’il soit homme ou femme, la tendresse avec ses enfants, la bienveillance et l’indulgence envers soi. S’éprouver femme, c’est le défi de toute une vie.
Et je n’en suis même pas à la moitié, enfin j’ose l’espérer. S’éprouver femme est une conception toute particulière et bien plus affirmée de la liberté que celle des hommes, parce que les hommes n’ont jamais vraiment connu d’entraves à leur épanouissement. Mais il ne faudrait pas qu’avec la révolution du féminin, l’homme entre dans une ère de repli et de tétanie.
«De l’émancipation des femmes naîtront des relations charnelles insoupçonnées », avait prédit de Beauvoir, j’ajouterai «des relations charnelles et intellectuelles insoupçonnées».
Ne prenez pas la clé des champs, amis, amoureux, amants masculins, nous ne sommes pas là pour vous émasculer, au contraire pour vous aider à sublimer plus que votre virilité, votre masculinité.
C’est peut- être cela le féminisme de la quatrième génération, plus qu’une réconciliation avec le masculin, une sublimation de la féminité et de la masculinité conjuguée. »
Femme absolument, JC Lattès.