Même si elle m’avait un peu fait flipper des fois, aujourd’hui j’assume d’être cette mère tantôt râleuse, tantôt perdue, souvent fatiguée.
Je suis cette mère pour laquelle » temps libre » rime souvent avec « grand ménage »; je suis aussi cette mère ninja capable de faire trente quatre chose en même temps, mais qui se reprochera tout de même de ne pas faire de plus en plus vite; je suis cette mère qui certaines fois, après avoir disputé son enfant, set son coeur se briser en milles morceaux;
je suis cette mère hystérique qui a tout fait pour que son enfant à dire le mot » maman » et qui, quelques années plus tard, prie d’arrêter de l’appeler sans arrêt; je suis cette mère casse-pieds qui, l’hiver, répète sans cesse: » Arrête de renifler et mouche toi »;
je suis cette mère qui attend vingt et une heure avec impatience pour se vautrer dans son canapé avec son plaid Mickey; je suis cette mère surhumaine qui dit quatorze fois par jours: »
Minute, j’ai pas quatre bras », mais qui prouve le contraire à chaque instant; je suis cette mère tordue qui peut dire à son enfant: » Enfin grandis un peu! », puis:
» Viens dans mes bras mon bébé! » le tout en cinq minutes d’intervalle; je suis cette mère détraquée qui ordonne à ses enfants d’arrêter de se disputer, tout en les disputant; je suis cette mère qui hurle à mort quand son enfant fait couler l’eau trop longtemps mais qui laisse la petite lumière allumée toute la nuit pour le rassurer; je suis cette mère grotesque qui ressasse encore et encore :
» C’est la dernière fois que je te le dis! »; je suis cette mère antisociale qui perd son sang-froid quand elle se retrouve face à une mère parfaite qui fait toujours mieux que tout le monde…
Je suis cette mère coupable qui adore ses enfants, mais qui aime aussi les mojitos, les soirées filles et rire de la vie de famille.
Je suis cette mère-là.
Alors vous vous retrouvez peut-être un peu en moi.
Peut-être pas.
Par Caroline Fourment : La Mère coupable: Pourquoi vivre d’amour et d’eau fraîche quand on peut …
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