C’est ainsi que je me souviendrai de toi : 12 façons

Perdre quelqu’un qui a joué un rôle central dans notre vie est une expérience dévastatrice. Les souvenirs s’entrelacent avec la douleur, et chaque jour peut être une lutte entre l’amour passé et la réalité présente. Dans cette quête de compréhension et d’acceptation, je réalise que ma mémoire de toi ne se limitera pas à des moments de tristesse ou de joie. Elle se décline en une multitude de sentiments, allant de la haine à la nostalgie, chacun révélant une facette de ce que nous étions et de ce que nous sommes devenus. Voici comment je me souviendrai de toi, en douze façons qui illustrent la complexité de notre relation et l’impact que tu as eu sur ma vie.

1. Certains jours, ce sera à travers les larmes.

Je feuilletterai les photos sur mon téléphone et tomberai sur une de nous deux, une que j’ai dû oublier quand j’ai voulu effacer ton existence. Je la supprimerai comme les autres, mais cette image restera dans ma tête pour le reste de la journée. Je ne pourrai pas empêcher les larmes de couler sur les joues que tu caressais et sur le cou que tu embrassais.

2. Certains jours, ce sera avec le doute sur moi-même.

Je ne pourrai pas m’empêcher de consulter ton profil, ton Facebook, ou au moins ton Instagram. Quand je te verrai sourire avec une autre fille, vos têtes collées l’une à l’autre pour entrer dans le cadre, je douterai de ma propre beauté. Je ne verrai que son nez plus petit que le mien et ses lèvres plus pleines que les miennes. Je me détesterai d’être moi et je la détesterai d’avoir croisé ton chemin.

3. Certains jours, ce sera avec le sourire.

Une publicité que l’on moquait ensemble passera à la télé, et j’éclaterai de rire en me souvenant de la façon dont tu attrapais la télécommande pour couper le son. Ou je passerai devant le restaurant où nous allions chaque semaine et je sourirai en pensant au serveur qui jurait que nous formions le couple le plus adorable. Dans ces moments, je croirai que l’adage « mieux vaut avoir aimé et perdu que de ne jamais avoir aimé » contient une part de vérité.

4. Certains jours, ce sera en riant.

Quand j’entendrai parler des choses embarrassantes que tu as faites lors de soirées, racontées par des amis d’amis, je rirai d’avoir été assez stupide pour sortir avec toi. Je me demanderai ce que je te trouvais et je serai reconnaissante que tu sois parti, me permettant ainsi de relever mes standards.

5. Certains jours, ce sera avec haine.

Je ne te donnerai pas toujours le crédit que tu mérites. Je te traiterai d’imbécile. De connard. Peut-être même avec le mot en « C ». Je rêverai de crever tes pneus, de brûler tes photos, ou de t’asséner un coup de batte de baseball. Je me forcerai à te haïr aussi fort que je t’aimais.

6. Certains jours, ce sera avec espoir.

Je verrai une mèche de cheveux bruns de l’autre côté du campus, et j’imaginerai que c’est toi, venu me dire que tu es encore fou de moi et que tu veux arranger les choses. Mais en me rapprochant, je verrai que cette mèche appartient à un inconnu, et je me rappellerai que tu es toi-même devenu un étranger.

7. Certains jours, ce sera avec confusion.

Tu m’enverras un message d’anniversaire, et je ne saurai pas si je dois répondre par un simple « merci », te dire que tu me manques et que je veux que tu reviennes, ou choisir de ne pas répondre du tout. Dois-je tourner la page ou essayer de te récupérer ? Je ne saurai pas quelle est la bonne réponse.

8. Certains jours, ce sera en état d’ébriété.

Dans quelques mois, je sortirai boire avec des amis, croyant que tu m’appartiens au passé. Mais, ivre et dénuée de bon sens, je prendrai mon téléphone pour t’envoyer un message. Et si je ne le fais pas, je n’aurai aucun souvenir de tout ce que j’ai dit à propos de toi en ton absence, quand je me réveillerai le lendemain matin, persuadée d’avoir déjà tourné la page.

9. Certains jours, ce sera avec désir.

Je verrai une scène de sexe dans une série et je me rappellerai combien ton toucher me manque, la sensation de tes doigts serrant mes poignets au-dessus de ma tête. Ou alors, tu surgiras dans mon esprit alors que je fantasmerai sous les draps sur le nouveau garçon pour lequel j’ai un faible. Tu seras tout ce que je veux, dans mon esprit, juste pour cette nuit-là.

10. Certains jours, je ne me souviendrai pas du tout de toi.

Je serai absorbée par mon travail, mes tâches quotidiennes, la préparation d’une fête importante. Je serai tellement occupée que tu n’auras aucune chance d’infiltrer mes pensées. Peu à peu, ces rares jours où tu ne m’effleureras pas l’esprit deviendront la norme. Je finirai par à peine me rappeler de toi.

11. Certains jours, ce sera par nostalgie.

En voyant un couple dans la rue, leurs mains entrelacées, je me rappellerai de nous. Les regards, les promesses que nous nous étions faits. Je revivrai brièvement ces souvenirs, pas avec la douleur d’avant, mais avec une mélancolie douce-amère.

12. Et certains jours, ce sera avec indifférence.

Un jour viendra où je parlerai de toi sans émotion. Ton souvenir deviendra une histoire comme une autre. Je te mentionnerai en passant, sans que mon cœur ne se serre, et je me rendrai compte qu’il n’y a plus rien, seulement un souvenir léger. Je serai enfin libérée.

À travers ces souvenirs, je comprends que le chemin de la guérison n’est pas linéaire. Chaque jour, mes émotions peuvent osciller entre le sourire et les larmes, entre le désir et l’indifférence. C’est dans cette montagne russe d’émotions que je trouverai finalement un équilibre, une manière de porter ton souvenir sans que cela ne me déchire.

En acceptant ces différentes facettes de notre histoire, je me libérerai progressivement du poids de ton absence. Et un jour, je pourrai évoquer notre passé avec sérénité, en sachant que, même si tu n’es plus là, une partie de moi continuera à porter les leçons et les souvenirs que tu m’as laissés.