La vie nous montre pour qui nous devons nous battre et ceux que nous devons abandonner
Je ne vais pas prétendre que je peux traverser les pertes sans difficultés. Parfois, nous perdons parce que nous agissons de manière stupide.
Il m’est déjà arrivé de regretter que certaines personnes se soient éloignées de ma vie à cause de mon insouciance et de ma négligence émotionnelle.
Malheureusement, il était trop tard, et la frustration et la culpabilité persistaient.
Par contre, j’ai aussi pris l’initiative de m’éloigner de certaines personnes, sans regret. Je me suis senti plus léger et plus heureux sans elles. Et il y a sûrement beaucoup de gens qui sourient mieux loin de moi. Tant mieux. Plaire à tout le monde doit être amusant, mais c’est épuisant de porter des masques pour attirer l’attention des autres. Personne ne le mérite, et moi non plus.
Certaines personnes partent parce qu’elles évoluent, et la distance les empêche de rester en phase avec nous. Et puis, il y a des moments où la vie éloigne de nous ceux que nous aimons par la mort.
Il n’y a rien à faire, ce n’est la faute de personne.
Il faut alors affronter la douleur, lutter contre le manque, et réapprendre à vivre avec un vide.
C’est justement ces pertes dues à la mort qui m’ont ouvert les yeux sur l’importance de l’instant présent, de prendre soin de ceux qui prennent soin de nous. La vie est très chargée et les épreuves nous épuisent émotionnellement. Je reconnais que je rentre souvent chez moi le visage fermé, sans envie de parler à personne.
Je sais que c’est mal, que cela peut blesser ceux qui m’attendent, mais la dureté du corps semble contaminer le cœur. Pourtant, il ne faut pas le permettre. Je travaille là-dessus.
J’apprends que cette fatigue me rappelle de ne pas chercher davantage de raisons de perturber ma paix intérieure. Ainsi, le temps que je passe loin de lourdes responsabilités ne doit pas être gâché avec des personnes toxiques, négatives et perturbatrices. C’est pourquoi il m’est plus facile de m’éloigner de ceux qui ne m’apportent rien de bon.
La vie m’enseigne tant de choses, et même si cela doit me faire mal, elle ne cesse de me montrer la meilleure voie à suivre.
Chaque chute, chaque larme, chaque coup reçu me rend plus fort. Au début, je me révolte, je me sens lésé et misérable, mais avec le temps, je retrouve ma foi et je comprends les leçons à tirer.
Souvent, c’est à cause d’une douleur immense que je pense ne jamais pouvoir comprendre. Parce que, comme vous tous, je suis un être en construction, inachevé et imparfait. Et comme je l’ai dit, c’est bien ainsi.