Laurence Baïdemir
Apprenez à dire Non. Parfois, lorsque nous atteignons les profondeurs de nos ténèbres intérieures, lorsque l’ombre de nos peurs dépasse la lumière de notre esprit, nous pouvons vivre les tournants les plus transformateurs de notre existence. Pour moi, c’était certainement le cas. Me permettre de dire « non » m’a libéré. J’ai réalisé qu’en disant « non », j’offrais aux autres le plus beau cadeau que je pouvais leur donner: mon honnêteté et mon intégrité. Quand les gens ressentaient de la désapprobation face à mes limites, j’ai appris à avoir de la compassion pour leur lutte sans en assumer la responsabilité.
Un autre aspect surprenant du fait de m’autoriser à dire « non » est que cela m’a également offert une nouvelle perspective sur les limites des autres. Savoir dire « non » m’a aussi offert la possibilité du « oui ». Depuis, mon « oui » résonne plus clairement, comme une belle cloche, parce que j’honore la vérité de mes limites.
La peur de la désapprobation et le besoin de validation
Le besoin d’approbation et la peur de la désapprobation sont profondément enracinés dans votre passé. Il est essentiel de reconnaître cette peur et de comprendre qu’elle a été une sorte de « moyen de survie ».
Vous pouvez avoir un carnet dans lequel vous écrivez quotidiennement ce que vous ressentez et noter les situations qui déclenchent votre peur.
» Savoir dire «NON», c’est poser ses limites, c’est se respecter. Certains d’entre nous se forcent à accepter des situations, des choses, des attitudes… que nous n’apprécions pas, plutôt que de dire «NON». On dit «oui» alors qu’on pense «non»; par peur de vexer, de décevoir, d’être rejeté… Il est essentiel de savoir dire «non», et aussi s’expliquer en définissant ce qui est acceptable pour nous, et ce qui ne l’est pas. Transformer le «NON» en NON CONSTRUCTIF ! «
Inconnu
Reprogrammer votre pensée
Lorsque vous identifiez une situation dans laquelle vous avez peur de la désapprobation des autres, essayez de reprogrammer votre pensée en pensant comment vous pouvez avoir une approche plus positif face à la situation. Remplacez les pensées négatives par des affirmations positives.
Apprendre à dire « non » prend du temps et de la pratique. Commencez par de petites étapes. Refusez des demandes mineures pour vous habituer à l’inconfort initial. Plus vous pratiquerez, plus cela deviendra naturel.
Gestion de la culpabilité
Il est normal de se sentir coupable au début, surtout si vous êtes habitué à dire « oui » tout le temps. Rappelez-vous que dire « non » est un acte de soin de soi. Vous ne pouvez pas être utile aux autres si vous êtes constamment épuisé ou stressé.
Apprenez à dire Non : Voici 9 façons qui aide à se fixer des limites
1. Pratiquer le « non »
Commencez par des situations à faible enjeu. Pratiquez le « non » dans des contextes où les conséquences ne sont pas trop significatives. Cela peut être aussi simple que de refuser une invitation à un événement lorsque vous avez juste besoin de temps pour vous.
2. Utiliser des techniques de communication assertive
Vous n’avez pas besoin de vous justifier longuement. Une simple explication suffit : « J’ai déjà un engagement à cette heure-là. »
Apprenez à exprimer vos limites de manière claire. Utilisez des phrases comme « Je préfère ne pas… » ou « Je ne le sens pas ». Cela permet de communiquer vos besoins sans avoir à blâmer quelqu’un.
3. L’ancrage corporel
Certaines personnes utilisent la thérapie gestaltiste pour les aider à se reconnecter à son corps. Plusieurs techniques permettent de rester ancré. Dès que vous en avez l’occasion, pratiquez des activités physiques régulières afin de renforcer cette connexion.
4. Les activités créatives
La musique, la danse et les promenades dans la nature sont des moyens efficaces pour retrouver la joie de vivre. Engagez-vous régulièrement dans des activités qui vous apportent de la joie et qui vous permettent d’exprimer votre créativité. Cela peut inclure l’art, l’écriture, le jardinage ou toute autre activité qui résonne avec vous.
5. Reconnaître les limites des autres
En respectant vos propres limites, vous apprenez également à honorer celles des autres. Ce qui permet aux relations d’être basées sur l’honnêteté et le respect mutuel. Soyez ouvert lorsque les autres cherchent à exprimer leurs propres limites.
6. La respiration
Lorsque vous vous sentez submergé par l’anxiété, prenez quelques minutes pour respirer profondément. La technique de la respiration 4-7-8 (inspirer pendant 4 secondes, retenir pendant 7 secondes, expirer pendant 8 secondes) peut aider à calmer votre système nerveux.
7. La meditation
Chaque jour, prenez un moment pour noter trois choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant. Cela peut aider à recentrer votre esprit sur les aspects positifs de votre vie et à ressentir un sentiment de bien-être.
8. Faire preuve d’auto-compassion
Soyez bon avec vous-même. Reconnaissez que la guérison est un long processus et que les jours difficiles font aussi partie de ce voyage. Parlez-vous comme vous parleriez à un ami cher, avec compréhension.
Conclusion
En intégrant ces techniques pratiques et en restant engagé envers votre bien-être, vous pouvez continuer à vous libérer de la peur de la désapprobation des autres et à vivre une vie dans laquelle vous vous sentez bien.
Chaque petite étape compte.
Dire « non » n’est pas un acte égoïste ; c’est une forme de respect envers soi-même et les autres. En fixant des limites claires, vous protégez votre temps, votre énergie et votre bien-être, ce qui vous permet d’être plus engagé dans ce que vous entreprenez de faire.
