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Laisse-moi t’emmener dans mon monde, j’y guiderai chacun de tes pas…

Ce texte, profondément émouvant et introspectif, explore les thèmes de l’auto-compassion et de l’acceptation de soi à travers les différentes étapes de la vie. L’auteur entame son monologue en proposant une immersion dans son monde intérieur, où elle promet de guider le lecteur—ou plutôt elle-même—à chaque étape de son existence. Cette ouverture symbolise une invitation à se comprendre et à se soutenir soi-même avec une patience et une douceur inébranlables.

Le voici :

Laisse-moi t’emmener dans mon monde, j’y guiderai chacun de tes pas, j’apprendrai tes réveils, j’inventerai tes nuits, surtout, je resterai près de toi…

J’effacerai tous les destins tracés, je recoudrai toutes tes blessures.

Tes jours de colère, je lierai tes mains dans ton dos pour que tu ne te fasses pas mal, je serai là pour atténuer tes cris de douleur, dans la douceur.

Et si tu es seule, nous serons seules à deux, et rien ne sera plus jamais pareil !

Surtout, je t’aimerai encore quand tu marcheras le dos courbé et les jambes hésitantes, parce que malgré cela, je sais que tu continueras d’avancer…

Je t’aimerai quand tu auras les mains déformées, car cela n’altèrera en rien la tendresse qu’elles peuvent donner.

Quand tes rides auront creusé ton visage, parce qu’elles seront la preuve que tu as ri et pleuré, que tu as souri et vécu.

Quand ta mémoire te fuira, car je sais que ton âme portera en elle les souvenirs les plus importants de ta vie.

Quand tu trébucheras à nouveau sur une difficulté, car cela indiquera que tu continues de te relever et d’évoluer.

Quand tes yeux auront faibli, parce qu’ils se souviendront de toute la beauté que tu auras su voir dans ce monde et que tu auras emmagasiné sous tes paupières fripées.

Quand la parole te fera défaut, parce que je saurai que tu portes encore dans ton cœur tous les mots d’amour que tu auras dit et tous ceux que tu ressentiras encore.

Quand il ne te restera plus que le silence pour meubler tes soirées, car je sais que tu continueras d’y trouver la paix de ton cœur.

Et quand ton cœur aura faibli mais qu’il restera rempli d’amour pour ce monde…

Je t’aimerai encore, quand je te regarderai dans le miroir le matin et que j’aurai du mal à te reconnaître.

Pourtant, je t’aimerai encore… parce que j’aurai passé toute ma vie à apprendre à m’aimer et que même si je te tutoie, c’est bien de moi dont je parle aujourd’hui.

Et je m’aimerai encore, même si je confonds mon image dans ce miroir avec quelqu’un qui m’est étranger, parce que c’est quand même moi dans ce reflet !

Même si mon esprit m’a oubliée, mon âme, elle, se rappellera toujours que c’est de moi dont il s’agit.

Si j’apprends à m’aimer dès maintenant, je sais que je m’aimerai encore quand j’aurai vieilli et que le temps s’envolera !

D’ailleurs, apprendre à s’aimer chaque jour de notre vie, jusqu’à la toute fin, n’est-ce pas le plus beau cadeau que nous puissions nous faire ?

Diane Gagnon

Au fur et à mesure que le texte progresse, on découvre une série de promesses de l’auteur envers elle-même, des promesses qui reflètent une profonde compréhension de la nature éphémère de la jeunesse et une acceptation des marques inévitables laissées par le temps. En parlant de « lier [ses] mains dans [son] dos » lors des jours de colère, elle souligne une volonté de se protéger contre ses propres excès, une sorte de précaution pour ne pas se laisser submerger par les émotions négatives.

L’aspect le plus touchant du texte est peut-être la manière dont l’auteur aborde le vieillissement et les transformations physiques.

Loin de les voir comme des dégradations, elle les interprète comme des témoignages de la vie vécue—les rides comme preuves de rires et de pleurs, les mains déformées qui continuent de donner de la tendresse. Cette perspective transforme ce qui pourrait être perçu comme des faiblesses en symboles de résilience et d’expérience accumulée.

Vers la fin, le texte prend une tournure plus introspective encore, avec la reconnaissance que l’auteur pourrait un jour ne plus se reconnaître. Toutefois, même face à l’oubli possible de soi que pourrait amener l’âge ou la maladie, elle réaffirme son engagement à s’aimer et à se respecter, indépendamment des changements extérieurs ou internes. Cette déclaration d’amour inconditionnel envers soi-même est couronnée par la prise de conscience que, même si le corps et l’esprit peuvent faillir, l’âme garde la mémoire des sentiments les plus profonds et des vérités les plus intimes.

Ce texte est un hymne à l’amour de soi qui transcende le temps et les transformations physiques.

Il est un rappel puissant que, peu importe les épreuves et les transformations de la vie, se respecter et s’aimer soi-même sont des fondements qui permettent de naviguer avec grâce à travers les défis de l’existence.

Publié par Laurence Baïdemir

Je suis toujours restée aussi passionnée par la lecture, et j'ai alors décidé de créer le site Inspirant en janvier 2017, afin d'inspirer les autres avec des œuvres très connues et d'autres qui méritent pleinement de l'être. J'espère que vous éprouverez le même plaisir que moi en les lisant.

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J’ai dépassé beaucoup de choses. J’ai dépassé mes parents qui offrent volontiers la critique mais pas le soutien

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