Le sacrifice ou se choisir ?

Le sacrifice ou se choisir.

Toute ma vie, j’ai tout fait pour le bien être des autres.

J’ai sacrifié près de 15 ans de mon existence à vouloir satisfaire mon entourage, mon homme, ma famille, mes amis.

Sous ce besoin constant de « faire du bien » aux autres, de faire plaisir, j’ai petit à petit découvert un grand vide en moi, un puits de manque d’Amour.

On disait de moi que j’étais un ange, que j’avais le cœur sur la main, que j’étais toujours là pour aider les autres, que j’avais toujours les bons mots, qu’on pouvait compter sur moi, que j’étais généreuse… et je crois que mon cher petit ego (Alfred) prenait un malin plaisir à recevoir toutes ces louanges qui le remplissaient d’un Amour factice (puisque dans l’intérêt et bien souvent à sens unique), mais laissaient toujours en moi ce vide que je n’arrivais jamais à combler. 

C’était devenu un cercle vicieux. Plus j’étais dans le besoin d’Amour, plus je me tournais vers les autres, plus je les aidais, moins je m’aidais moi-m’aime. 

Naturellement, j’attirais à moi deux sortes de personnes : celles très centrées sur elles-mêmes, qui n’avaient que peu de notion du partage, de l’équité dans une relation, de l’équilibre du Donner et du Recevoir et qui étaient là, principalement par intérêt. 

Et, d’autres personnes, comme moi, trop généreuses, portant la même blessure de l’abandon, qui me reflétaient en miroir ma blessure non guérie dans leurs comportements, afin que je puisse me corriger et donc évoluer. 

La Blessure de l’abandon nous maintient dans un état sacrificiel où pour obtenir de quoi remplir notre coupe d’Amour, nous Donnons pour recevoir, croyant que c’est l’unique schéma pour arriver à combler ce vide intérieur. Nous rentrons alors dans une Dépendance affective aux autres et bien souvent, nous n’avons aucune notion de ce qu’est le Recevoir dans notre vie. 

Je faisais passer les autres avant moi, parce qu’on m’a appris dans mon enfance, qu’il fallait être bien élevée, polie et toujours serviable, « être là pour son prochain.

On m’a ancrée dans le crâne et grâce à cette magnifique société remplie d’illusions, que « se faire passer en priorité » était de l’égoïsme. J’ai compris après des années de travail sur moi, qu’il s’agissait en réalité de l’Amour de soi.

Chaque fois que je m’écoutais et que je commençais à me faire passer en premier, tout le monde autour de moi, me reprochait de ne penser qu’à moi, de Trop m’écouter, d’être égoïste… Ironie du sort !

Qu’est ce que j’ai pu douter de moi, qu’est ce que j’ai pu jouer au yoyo entre « écouter mon cœur » et « me plier en quatre pour correspondre à ce que les autres attendaient de moi »… J’ai fait des allers-retours comme ça durant des années. 

Parfois je m’écoutais pleinement et j’étais merveilleusement alignée, en joie, tout se déroulait de manière fluide… et juste à ce moment-là, la Vie me mettait un test sur mon chemin et m’amenait une personne qui me faisait douter de moi-même et de mon comportement « égoïste »… et bien souvent je retombais dans le panneau! 

Il m’aura fallu des années et des années, des tests et des tests (mes guides ont été très patients..!) pour arriver à être ferme dans mon positionnement. Pour arriver à m’Affirmer et ne pas déroger à mon Intuition. Pour arriver à m’Aimer inconditionnellement en dépit de tout ce que les autres pouvaient juger, penser ou dire de moi. 

J’étais enfin devenue MA priorité et toute ma Vie a changé, le jour où j’ai commencé à ME choisir. 
Il m’aura fallu des années pour comprendre que c’est dans l’Amour de soi-même qu’on est le plus disponible pour les autres. Nous ne nous nourrissons plus de la dépendance affective mais d’une source toujours présente en nous, inépuisable et saine : notre Amour et notre force intérieure.

On ne peut sauver personne, mais la première chose à faire, si on a le cœur généreux et qu’on a envie de contribuer à un Monde meilleur, est celle de commencer à s’Aimer soi-même et à se faire passer en priorité. Alimentons cet Amour en nous, pour ensuite les déverser sur ce monde. 

Apprenons à ne plus dépendre que de nous m’aime pour atteindre la vraie Liberté : celle d’ÊTRE entièrement La merveilleuse personne que nous sommes .

Clarisse Marguaritte

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