Beaucoup d’entre nous ressentent un fort désir d’aider les autres. Dès qu’ils nous font part de leurs problèmes, nous nous précipitons pour leur offrir des solutions et les aider à résoudre leurs difficultés le plus rapidement possible. Parfois, nous proposons même notre aide sans qu’elle soit sollicitée. Que ce soit des recommandations de lectures, de vidéos, de ressources ou même des conseils avisés pour guider la personne qui se trouve devant nous.
Bien sûr, il est admirable de vouloir aider les autres.
Notre éducation et notre société valorisent grandement cette qualité, et nombreux sont ceux, comme moi, qui gagnent leur vie en aidant les autres.
Cependant, lorsque ce besoin d’aider devient si prédominant qu’il nous empêche de voir l’ensemble, il est peut-être temps de réexaminer l’origine de ce désir envahissant, à la fois pour nous-mêmes et pour les autres.
En cherchant à trop vouloir aider les autres, est-il possible que nous évitions de nous pencher sur nos propres besoins et nos propres blessures intérieures ?
Pendant tout ce temps et cette énergie que nous consacrons à vouloir aider les autres, nous négligeons peut-être ce qui crie en nous, ce qui a besoin d’aide et que nous refusons de prendre en charge.
Il semble plus facile de prendre soin des autres que de prendre soin de nous-mêmes ! Et pourtant, chaque personne qui se présente à nous avec, selon nous, un besoin d’aide, est également là pour nous montrer que nous portons le même besoin à ce moment précis.
L’autre est là pour nous rappeler que les conseils que nous avons envie de lui prodiguer gratuitement devraient d’abord nous être destinés.
Le problème ou la difficulté qu’il rencontre ressemble étrangement, sous une forme ou une autre, au problème ou à la difficulté que nous vivons actuellement. Et après plus de 30 ans en tant que coach, je peux vous assurer que cela s’est toujours avéré exact.
Notre besoin d’aider l’autre sans qu’il ne le demande provient sans aucun doute d’un cœur généreux, mais il est aussi alimenté par notre besoin d’être aimés, de nous sentir fiers d’avoir pu apporter notre aide.
Il découle également de notre orgueil, de notre conviction que nous savons mieux que l’autre ce dont il a besoin ou ce qu’il devrait faire. Surtout, il provient du fait que se concentrer sur les besoins de l’autre et y répondre nous permet d’éviter de regarder nos propres besoins… et d’y répondre. Parfois, cela nous pousse même à attendre que quelqu’un d’autre réponde à NOS besoins à NOTRE place !
Aider les autres ? Absolument, sans aucun doute !
Mais commençons par nous aider nous-mêmes. Guérissons nos propres blessures avec courage, lucidité et bienveillance.
Cela nous permettra de comprendre que l’autre a bien plus besoin de notre empathie que de nos conseils ou de notre aide à tout prix. L’écoute, un geste approprié empreint de silence et de douceur, font bien plus pour une âme en détresse que toute autre forme d’aide fournie avec effort et ego.
Comment bien aider les autres ?
Soyez attentif et ouvert à ce que les autres ont à dire. Écoutez sans jugement et essayez de comprendre leurs besoins, préoccupations et émotions.
Mettez-vous à la place de l’autre personne et essayez de comprendre ce qu’elle ressent. Faites preuve de compassion et de compréhension envers ses difficultés.
Proposez votre aide de manière concrète et pratique. Identifiez les domaines dans lesquels vous pouvez apporter une assistance, que ce soit par des conseils, des ressources, du temps ou des compétences.
Soyez conscient des limites de l’autre personne et respectez ses choix. Ne forcez pas votre aide si elle n’est pas souhaitée ou si elle va à l’encontre de ses souhaits.
Le processus d’aider les autres peut prendre du temps. Soyez patient et compréhensif face aux progrès et aux défis auxquels ils peuvent être confrontés.
Aidez les autres à acquérir les compétences et les ressources nécessaires pour résoudre leurs problèmes par eux-mêmes. Encouragez leur autonomie et leur confiance en leurs propres capacités.
Traitez les autres avec respect, dignité et confidentialité. Ne divulgez pas d’informations personnelles sans leur consentement.
Développez une attitude générale d’empathie et de bienveillance envers les autres. Soyez attentif aux besoins des personnes qui vous entourent et offrez votre aide lorsque vous le pouvez.
Chaque personne est unique, et les besoins et préférences peuvent varier. Soyez sensible aux différences individuelles et adaptez votre approche en conséquence.
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