QUAND L’ENFANT GRANDIT …
Un enfant qui naît, ne connaît point de douleur, ni de violence, il naît en ayant l’amour inconditionnel comme seule arme.
Puis, il grandit …
Il perd de son innocence, car il commence à être inconsciemment formaté par la société, par ses parents, qui veulent faire de lui, un être qu’il n’est pas.
Son amour pour lui-même s’effrite.
Il se conditionne afin d’être accepté, oubliant cet amour pur et véritable dont il débordait à la naissance.
Il évince la réalité, et se comporte exactement comme les autres veulent qu’il soit.
Son identité n’est pas celle qu’il est au fond de lui, mais il y croit fortement et se persuade que cette personne qui essaie de plaire à autrui, n’est autre que lui-même.
Les blessures engendrées par les expériences qu’il vit, le plongent peu à peu dans une vision de son existence qui ne lui ressemble pas.
Mais il n’en a pas conscience puisqu’il a été ainsi toute sa vie.
Il devient adulte …
Fait des erreurs …
Ayant manqué d’amour de soi, il se persuade que l’amour vient de l’autre et non de lui-même.
Cette carapace, forgée au cours de sa vie, est une protection, mais en même temps une illusion puisqu’il est devenu non pas celui qu’il devait être, mais celui que l’on a voulu qu’il soit.
À force d’échecs, qu’il considère comme étant sa faute, il doute de lui-même au quotidien, n’a pas confiance en sa propre guidance, en sa propre intuition, qui pourtant lui indique la bonne direction.
Il devra accepter ses plaies afin d’avancer.
Il devra réaliser en conscience que l’amour provient de son Être et non d’une autre personne.
Il devra outrepasser ses déchirures, afin d’être celui qu’il est véritablement.
Il devra se pardonner de ne pas s’être placé au premier plan, afin d’incarner qui il est profondément.
JOËLLE LAURENCIN
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