Son cœur, elle t’en avait fait don, mais tu l’as laissé à l’abandon.

Son cœur, elle t’en avait fait don, mais tu l’as laissé à l’abandon.

Son cœur, tu l’as pris en guet-apens, avant de lui en arracher un pan.

Son cœur, tu l’as passé à la moulinette, ne laissant que des miettes.

Son cœur, tu l’as mis en lambeaux, la délaissant au fond d’un tombeau.

Elle pleure. Rien ne bat plus. Tu t’es entièrement servi de son cœur asservi.

Elle pleure. Complètement vidée. De son cœur en usufruit, tu as récolté tous les fruits.

Elle pleure. Rien ne la console. Tu as échangé son amour contre ses remords.

Elle pleure. Complètement perdue. Au ras du sol, ses sentiments n’ont plus de boussole.

Mais vois. Vois comme cette lumière va pénétrer ses yeux et allumer son regard.

Vois, comme elle descendra illuminer son cœur et anéantir ses rancœurs.

Son cœur va refleurir. Il revivra. Il vivra. Il revivra et vivra sans toi.

Bien sûr, tu auras laissé des séquelles. Mais un jour tu auras disparu d’elle.

Elle sera devenue cette guerrière, celle que tu ne considérais guère hier.

Elle sera devenue plus forte que jamais, celle que tu n’approcheras plus jamais.

Tu n’auras que tes yeux pour pleurer, et juste ton cœur pour serpillière.

Car, crois-moi, tu auras perdu la plus belles des gemmes : une femme qui aime.

~Gils Tannugi

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