Un jour, IL a accroché son cœur à un arbre.
Un peu haut pour que l’on puisse le voir. Mais pas trop pour que l’on puisse l’attraper.
Et il a attendu… attendu… attendu…
En vain.
- Personne n’est venu le décrocher.
- Personne n’a voulu le prendre.
- Personne n’en a voulu.
Alors il a repris son cœur et l’a enfermé à double tour.
« Personne n’en veut. Personne ne l’aura ! »
Ainsi les jours ont passé. Telle la plante qui manque de lumière, le cœur a commencé à devenir de plus en plus sombre.
Ainsi les jours ont défilé et le monde entier s’est mis à le rejeter et le détester.
« Comment peut-on autant être sans cœur ?! », entendait-il souvent à son passage.
Et puis un jour, son cœur a cessé de battre. Son cerveau avait décidé de couper toute connexion.
« Notre sujet est un homme sain. 40 ans. Pas d’antécédent majeur médicaux. Inscrit sur la liste des donneurs ».
Moins de 10 heures plus tard son cœur recommençait à battre à l’intérieur d’ELLE.
Elle ne connaît pas son sauveur. Mais elle le bénit tous les jours.
Elle ne sait pas qui il était. Mais elle apprécie et prend soin de ce cœur tous les jours.
Il n’aura pas vu de son vivant à quel point son cœur comptait, à quel point son cœur pouvait rendre heureux, à quel point son cœur pouvait être essentiel.
Son cœur avait décroché… pour enfin être décroché.
Triste histoire me direz-vous ?
Le cœur n’est pas un trophée. Il ne sert à rien de l’exposer.
Le cœur n’est pas une œuvre d’art. N’attendez pas que l’on vienne l’admirer.
Il ne vaut rien si on se contente de le montrer. Il ne vaut pas plus si on l’enferme.
Le cœur est précieux… Mais il n’a de valeur que s’il est utilisé !
~Gils Tannugi
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