LAISSER PARTIR NOTRE DOULEUR
Nous avons tous eu, parfois plus souvent qu’à notre tour, le cœur en peine. Ces grands chagrins d’amour, d’amitié, de Vie que l’on dirait presque éternels tellement la peine qui y est rattachée semble ne jamais se terminer.
Notre entourage nous réconforte dans les débuts mais trop vite parfois, nos amis s’éloignent : nous restons seuls avec notre peine et n’arrivons plus à en sortir. On dirait presque la Vie s’est éteinte pour nous. Et chaque chagrin d’amour ou autre vient raviver notre douleur initiale, parfois en nous convaincant même d’une fausse croyance comme « je ne mérite pas d’être aimé ».
La douleur causée par un chagrin, de quelque nature que ce soit, est une étape importante dans la fin d’une relation.
Elle sert justement à concrétiser cette fin, à nous aider à faire le deuil de ce qui ne sera plus mais aussi à nettoyer notre cœur de ce qui n’est plus pour faire la place à ce qui s’en vient, à plus beau encore.
Mais inconsciemment, nous résistons à laisser partir notre peine, comme si continuer de pleurer sur notre perte finirait par réussir à ramener l’objet de notre chagrin.
Nous finissons même par nous identifier à notre douleur, parce qu’elle comble le vide causé par la perte de ce qui remplissait notre vie jusqu’alors.
Mais tant notre douleur a un début, doit aussi elle doit finir par s’en aller, et nous par guérir.
Certes, il faut accepter de vivre notre peine parce qu’elle fait partir du processus de guérison, mais il faut surtout, un jour, accepter de laisser partir notre douleur, d’arrêter de s’y identifier, de comprendre qu’elle aussi aura fait son temps.
Il faut réapprendre à vivre sans notre douleur, en recommençant à faire chaque jour quelque chose qui nous fait du bien, qui nous rapproche de notre cœur et en permet la guérison. Il faut accepter de la laisser partir pour pouvoir recommencer à vivre notre Vie, celle qui nous attend pour nous prouver que oui, nous méritons d’être aimés.
Et ça commence par nous : soyons bons pour nous, prenons soin de notre cœur qui se remet et donnons-lui les soins appropriés pour retrouver notre joie de vivre. Aimons-nous assez pour accepter de laisser partir notre douleur.
Auteur du texte : Diane GAGNON
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