Je ne resterai pas petite, maman, papa
Il est beaucoup plus facile pour un philosophe d’expliquer un nouveau concept à un autre philosophe qu’à un enfant. Pourquoi ? Parce que l’enfant pose les vraies questions.
Jean-Paul Sartre
Profitez de moi, maman, papa, profitez de mon enfance.
Je grandis vite, plus vite que vous ne le pensez.
Vous ne vous en rendez pas compte.
Je ne me réveillerai pas toujours la nuit en pleurant parce que je veux être à vos côtés, ou juste pour que toi ou papa me fasse un câlin, un de ces câlins qui me débarrassent de mes peurs.
Parfois, quand nous marchons ensemble, mes petits pieds se fatiguent de marcher et je te demande de me porter, je sais que tu es fatiguée aussi… mais profite de m’avoir comme ça, je vais bientôt grandir et je n’aurai plus besoin de tes bras.
D’autres fois, je m’endors dans la voiture et je m’appuie sur votre épaule pendant que vous me ramenez chez moi.
C’est un des moments où je me sens très lié à vous, dormant dans vos bras.
Bientôt, je vais grandir maman, papa et vous n’aurez plus à voir ou à nettoyer mon visage sale avec de la glace ou du chocolat, celui qui me rend si drôle.
Parfois, je pleure et je me mets en colère parce que je n’obtiens pas ce que je veux, soyez patient avec moi, j’apprends à avoir mon propre caractère, à me guider, à m’accompagner, mais ne me criez pas dessus ou ne me frappez pas à cause de cela.
Souvenez-vous que parfois vos baisers magiques arrangent tout.
Je ne resterai pas petit pour toujours, maman, mais je t’assure que lorsque je serai grand, tu seras aussi fier de moi que je le suis de toi.
Je suis mamannnu
On parle de l’enfant, alors que l’on devrait entendre l’enfant en l’adulte. Car il y a dans l’adulte un enfant, un enfant éternel toujours en état de devenir, jamais terminé, qui aurait besoin constamment de soins, d’attention et d’éducation.
Carl Gustav Jung
(Vu sur Je suis maman)