Quand tu as mal, ton premier réflexe c’est de vouloir vite te sentir bien et d’enlever cette sensation d’inconfort…
Pour cela tu as recours à des substituts pour t’aider à ne plus rien sentir, à continuer à faire comme si rien n’avait existé, à continuer à avancer et à faire « comme avant »…..
Tu peux utiliser alors le téléphone pour te plaindre et « raconter » tes malheurs, ou alors tu te défoules sur les jeux en ligne, ou encore tu manges (sans faim) ça t’alourdit, ça te ralentit et te rends somnolent/e et du coup tu sens moins……
Tu peux utiliser le travail acharné (bosser plus que de raison) ou encore tu peux avoir toujours envie de dormir (oublier), prendre des tranquillisants (anesthésier la souffrance), des somnifères…..
Tu peux te noyer dans les relations, les bains de foule, les centres commerciaux etc..
Tu peux peux être un inconditionnel des voyages, celui qui part tout le temps, qui a un besoin insatiable de liberté…
Tu peux aussi être focalisé sur le fait d’avoir beaucoup d’énergie, pour qu’on te remarque par la lumière incessante et ton magnétisme rayonnant.
Tu peux être celui qui prétend toujours aller bien, qu’il n’y jamais de problèmes mais que des solutions, que celui qui n’y arrive pas c’est qu’il ne le veut pas etc….
Tu peux te noyer dans des achats compulsifs, prendre à tout va des cours de ceci, des stages de cela….
La liste n’est pas exhaustive, je crois qu’il me faudrait encore bien des lignes pour continuer.
Tu vas me dire « tu es bien gentille, mais alors on doit se sentir coupable d’exister, de vivre, de faire, d’être ou d’avoir ????
Et en partie tu as raison. Non pas de te sentir coupable, bien évidemment… Mais tu as raison parce que c’est humain de faire tout ça, parce qu’en attendant d’avoir la possibilité de faire autrement, HEUREUSEMENT que tout cela existe !!
Il y a juste un bémol, oui il y a un bémol parce qu’un jour à force de te couper toujours de toi-même, tu finiras par te sentir épuisé, vidé et plaqué au sol, sans ressource, en ayant tout fait, tout essayé et tu te sentiras impuissant, tu n’arriveras à plus rien régler…..
Ne t’inquiète pas je suis passée par là, et pourtant j’était déjà consultante, je donnais des formations, des stages, des cours etc…. Et je m’écroulais petit à petit….
Ah je vois que tu te reconnais….. Pourtant, j’ai été obligée de m’arrêter, de m’écouter, de prendre soin de moi, mais surtout j’ai été obligée de me raconter, aux autres, à moi-même et surtout à mon enfant intérieur…J’ai été obligée de reconnaître que j’avais besoin d’aide… J’ai été obligée de me respirer, de me caresser le bras ou n’importe quelle autre partie de mon corps pour reprendre contact avec lui, pour le remercier, pour lui dire à quel point il était formidable.
Oui je suis tombée (et bien bas tu peux me croire) à plusieurs reprises. Je n’ai pas encore tout réglé, je suis toujours une personne assez active et qui en fait beaucoup par moments, mais je le fais en pleine conscience et surtout je m’en donne le droit EN TOUT AMOUR POUR MOI, même si quelquefois il m’arrive encore de le payer, on ne change pas du jour au lendemain et tu le sais aussi bien que moi ….
Aujourd’hui j’accepte ENFIN de m’aimer IMPARFAITE et avec cette lucidité d’accepter enfin mon HUMANITE, ma VULNERABILITE, mes LIMITES
J’ai accepté de refaire CONFIANCE, à moi d’abord et aux autres ensuite.
J’ai accepté de gouter à la vie, de m’en délecter, même si par moments elle me fait encore mal, je l’aime, si si je t’assure, je l’aime infiniment
L’amour est ma loi, la tendresse et la douceurs sont mes armes… La paix et l’unité pour l’humanité, sont mes vérités…
Joëlle Laurencin , Recueil Uni-Vers-Elle
Auteur du texte : Maud Albertini
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