Tristesse : la fatigue qui entre dans l’âme. Fatigue : la tristesse qui entre dans la chair.
Christian Bobin , L’autre visage
Je m’adapte à mes changements d’humeur
Je m’adapte à mes alternances entre force/faiblesse, joie/tristesse, espoir/désespoir et qui parfois peuvent se passer le relais en une seule journée
Je m’adapte à ne pas toujours vouloir comprendre en analysant, faire des liens, trouver à tout prix des réponses à mes questions, exigeant des certitudes …..
Je m’adapte à ne pas arriver à m’adapter à ce que je suis ou à ce que je vis dans l’instant présent
Je m’adapte à accepter que je n’ai pas toujours le temps d’arriver à faire ce que j’avais prévu
Je m’adapte que les gens vont et viennent dans ma vie en les accueillant comme des hôtes bienvenus, mais non plus en les possédant dans l’attente qu’ils ne me quittent pas, pensent à moi ou m’aident en cas de besoin…
Je m’adapte à ma santé qui a besoin de réajustements pour mieux fonctionner, en acceptant les inconvénients de certaines douleurs nécessaires à mon rééquilibrage.
Je m’adapte à mes goûts et mes envies qui changent sans me dire que je ne suis pas constant/e, que je ne sais pas ce que je veux et que je suis instable et insatisfait/e
Je m’adapte à suivre la vitesse du temps qui passe en faisant juste ce qui est bon pour moi et en mettant de côté ce qui est moins urgent ce qui a pour conséquence de me faire me sentir détendu/e et satisfait/e alors même que tout n’est pas fait.
Je m’adapte à ne pas savoir si j’irais vraiment mieux demain, dans une semaine, dans un mois, dans une année, dans cette vie ou dans une autre car je sais que je suis immortel/le et que ce corps qui m’a été prêté, est un outil merveilleux, mais qu’il n’est pas une fin en moi et que je devrais le rendre en partant d’ici
Je m’adapte à apprendre à m’aimer imparfait à chaque instant dans un émerveillement et une joie totales.
Auteur du texte : Maud Albertini
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