La bienveillance aimante
La compassion envers soi et envers les autres demande du courage, il faut du courage pour prendre soin de soin de nous-même, pour prendre des décisions qui soient au meilleur de nos intérêts et pour ne pas laisser la peur de ce que les autres pensent nous couper dans notre élan.
Il faut aussi du courage pour se soucier de ce que les gens pensent, et considérer avec compassion les effets qu’ont nos actes sur eux.
La compassion exige de prêter attention à leurs problèmes et souffrances et de s’en occuper, alors qu’il est peut-être plus facile de les ignorer ou de se contenter d’un statu quo.
Il faut du courage pour s’ouvrir aux autres en confiance, que ce soit en demandant de l’aide ou en en offrant.
Il faut du courage pour abaisser ses défenses et aller vers les gens là où ils sont, et pour toujours avoir de la compassion.
Mais la compassion donne aussi du courage. En agissant avec compassion pour nous-même, nous serons davantage assuré de faire la chose juste.
En même temps, la compassion envers autrui nous libère de la peur pour nous-même.
Notre attention se tourne vers l’extérieur, élargissant notre perspective, et faisant paraître nos problèmes plus petits en comparaison, ou nous aidant à les voir comme s’ils n’étaient pas « nos » problèmes, mais faisaient partie d’un ensemble plus vaste, dans lequel nous nous trouvons tous.
Nous nous sentons plus fort quand nous nous rendons compte que ces « autres » dont nous avions peur sont en fait dans la même équipe que nous ; la compassion s’articule autour de cette prise de conscience.
Il faut du courage pour ouvrir son cœur aux autres et exposer sa vulnérabilité, mais, quand nous y parvenons, nous nous sentons transparent et libre.
Nous pouvons cesser de nous cacher, cesser d’avoir peur que quelqu’un voie qui nous sommes vraiment, puisque nous choisissons d’être vu.
Thupten Jinpa
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