Je ne sais pas vraiment ce qui pousse deux personnes à se lier.
Peut-être l’harmonie, peut-être les rires, peut-être les mots.
Probablement le début de partager quelque chose de plus, de parler un peu plus de soi, de découvrir lentement ce que le cœur cache.
Apprendre à s’aimer, à s’accepter pour les défauts, pour les qualités, pour les désagréments et les blagues.
Ou peut-être que ça arrive parce que cela devait arriver, parce que les âmes qui s’appartiennent sont destinées à se trouver, tôt ou tard…
AI
Mais aimer, ce n’est pas s’installer une fois pour toutes au sommet de ses certitudes.
C’est douter toujours, trembler toujours.
Et puis, demeurer vigilant pour éviter que le poison mortel de l’habitude ne s’insinue et nous tue, ou pire : nous anesthésie. Ne pas croire que plus rien ne reste à faire mais au contraire séduire, séduire encore.
Aimer, ce n’est pas gagner à tous les coups. C’est prendre des risques, faire des paris incertains, connaître la frayeur de perdre sa mise pour mieux savourer le frisson de la douleur. Aimer, ce n’est pas emprunter des routes toutes tracées et balisées.
C’est avancer en funambule au-dessus de précipices et savoir qu’il y a quelqu’un au bout qui dit d’une voix douce et calme : avance, continue d’avancer, n’aie pas peur, tu vas y arriver, je suis là.
Philippe Besson
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