Va vers Toi-même.
Va vers Toi-même. Étonne-Toi de Toi.
Accueille la polyphonie qui t’habite.
Les couleurs de ta palette sont plus que tu ne l’imagines. Réveille les lumières. de ton vitrail intérieur.
As-tu déjà contemplé un vitrail de près ?
Vu de l’extérieur, il paraît un peu gris et triste.
Il faut entrer dans le sanctuaire ou dans
la maison. Et s’asseoir.
Pas seulement un jour, une fois.
S’asseoir souvent, quelques minutes, mais à des heures différentes, quand il fait beau soleil, quand il fait pluie, par temps de neige ou de brouillard.
Quelle vie, un vitrail !
A chaque saison du jour une lumière nouvelle.
Assieds-toi près de toi, respire un bon coup, laisse un peu de souffle t’envahir, et dis-toi que le
premier vitrail, c’est toi.
Gabriel Ringlet
Tantôt brûlant et tantôt froid,
maintenant timide et hardi tout à l’heure
nombreux sont les caprices de l’Amour.
Mais en tout temps il nous rappelle
notre dette immense
envers son haut pouvoir,
qui nous attire et nous veut à lui seul.
Tantôt gracieux, tantôt terrible,
proche maintenant et lointain tout à l’heure :
pour qui le connaît et se fie à lui,
ceci même est joie souveraine.
Comme Amour
dans un seul acte
frappe et embrasse !
Tantôt humilité, tantôt exalté,
caché maintenant, manifesté tout à l’heure,
pour être un jour comblé par la dilection
il faut risquer mainte aventure,
avant d’atteindre
ce point où l’on goûte
la pure essence de l’Amour.
Tantôt léger, tantôt pesant,
sombre maintenant et clair tout à l’heure,
dans la douce paix, dans l’étouffante angoisse,
donnant et recevant,
double vie,
sied à l’esprit
qui se perd dans l’Amour.
L’Amour, dira encore Hadewijch,
Poème
qui défie toute mélodie !
[…]
Mélodie
qui défie tout poème !
Effacement de Dieu – la voie des moines-poètes de Gabriel Ringlet