Il n’y a jamais eu meilleure époque pour laisser fleurir les mots,
au bout de nos stylos,
à coups de textos.
Puisque la distance s’impose,
et nous laisse moroses !
Puisqu’il est temps de faire une pause,
mais qu’il faut que l’on continue,
que l’on ose,
Puisqu’effleurer la peau pourrait être un fléau,
effleurons nos âmes par les mots,
Plutôt.
Telles des roses au bout de nos fusils chargés d’encre
-encre de nos plumes ou encre dactylographiée,
écrivons ces mots roses.
Morosité oubliée,
Confinée.
Laissons-nous plutôt happer par nos sensibilités,
Laissons-nous plutôt attraper par notre émotivité –
Laissons-les régner impératrices, devenir inquisitrices de notre langage,
fleurs de nos bouches couchées sur le papier, bribes d’humanité qui relient les pages.
Écrivons ces mots roses,
ces mots qui nous lient toujours,
avant que se lient nos corps.
Écrivons ces mots enflammés,
ces mots passionnés,
ces mots qui font vibrer la chair immaculée.
Écrivons ces mots tremblements de terre,
ces sourires cachés,
ces baisers imagés.
En cette période troubadour,
Décuplons nos mots d’amour.
Sculptons les lettres sur les lignes de nos gestes emplis de tendresse,
Chargeons les phrasés des vertiges de nos cœurs, lourds de délicatesses,
Carillons de nos corps qui débordent d’envie,
Espadons de nos coeurs intrépides qui brillent et vrillent de vie.
Écrivons ces mots roses,
ces mots qui nous lient toujours,
avant que se lient nos corps.
Écrivons.
Écrivons la distance.
Écrivons l’absence.
Écrivons le temps qui s’enflamme, le temps qui embrase les passions encore dormantes.
Écrivons l’attente.
Écrivons le manque.
Écrivons la fièvre brûlante,
l’ivresse saillante,
l’hardiesse qui bouillonnent sans cesse
Aux creux de nos ventres
Écrivons.
Notre ferveur, nos fleurs, nos mots.
Écrivons notre écho.
Écrivons une pensée,
puisqu’on ne peut pas s’embrasser…
~Auteur inconnu
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