Je les appelle les personnes « délicates », celles qui se rapprochent des autres sans envahir leur espace. Qui ont envie d’écouter mais n’imposent aucune question.
Qui ne projettent pas chaque discours sur elles-mêmes, mais qui participent à chaque discours.
Les personnes délicates demandent toujours la permission d’entrer, parce qu’avant d’ouvrir une porte, elles s’inquiètent que ceux qui sont derrière soient à l’abri du courant d’air.
Les personnes délicates savent à quel point les mots peuvent blesser, donc elles ne les utilisent jamais au hasard.
Elles ne jugent pas, parce qu’elles tiennent beaucoup plus à comprendre les motivations des gestes d’autrui plutôt qu’à les condamner.
Mais ce n’est pas la compassion qui les remplace, pas la pitié, parce qu’elles ne se sentent pas privilégiées ou supérieures : elles se sentent simplement « semblables « .
Les personnes délicates sont très sensibles, et elles peuvent paraître fragiles.
Au lieu de ça, elles sont super cool.
Parce que continuer à être délicates dans un monde qui agresse est l’un des choix les plus courageux que l’on puisse faire.
Mais la plus belle caractéristique des personnes délicates c’est qu’elles le sont avec tout le monde, même avec ceux qui ne les connaissent pas.
Surtout avec ceux qui ne les connaissent pas.
C’est pour ça que vous les reconnaissez tout de suite : les personnes délicates, le sont aussi avec vous.
Essayez de faire attention quand vous en rencontrez une : parce que les personnes délicates sont celles qui, plus que toutes les autres, méritent d’être traitées avec délicatesse …
Isabelle Galle
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