Les plus belles phrases et citations de Jean-Paul Sartre
Non. Je ne manque nulle part, je ne laisse pas de vide. Les métros sont bondés, les restaurants comblés, les têtes bourrées à craquer de petits soucis. J’ai glissé hors du monde et il est resté plein. Comme un oeuf. Il faut croire que je n’étais pas indispensable. J’aurais voulu être indispensable. A quelque chose ou à quelqu’un. A propos, je t’aimais. Je te le dis à présent parce que ça n’a plus d’importance.
Les mots de Jean-Paul Sartre
Je sais que je ne rencontrerais plus jamais rien ni personne qui m’inspire de la passion. Tu sais, pour se mettre à aimer quelqu’un, c’est une entreprise. Il faut avoir une énergie, une générosité, un aveuglement… Il y a même un moment, tout au début, où il faut sauter par-dessus un précipice ; si on réfléchit, on ne le fait pas. Je sais que je ne sauterai plus jamais.
La nausée
Ce sont les enfants sages, Madame, qui font les révolutionnaires les plus terribles. Ils ne disent rien, ils ne se cachent pas sous la table, ils ne mangent qu’un bonbon à la fois, mais plus tard ils le font payer cher à la société. Méfiez-vous des enfants sages !
Les Mains sales
On meurt toujours trop tôt ou trop tard. Et cependant, la vie est là, terminée : le trait est tiré, il faut faire la somme. Tu n’es rien d’autre que ta vie.
Alors c’est ça l’enfer. Je n’aurais jamais cru…Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril… Ah! Quelle plaisanterie. Pas besoin de gril : l’enfer c’est les autres.
Huis clos. Les mouches. de Jean-Paul Sartre
«Un enfant, ce monstre que les adultes fabriquent avec leurs regrets.»
Les mots
Si je pouvais m’empêcher de penser ! J’essaie, je réussis : il me semble que ma tête s’emplit de fumée… et voilà que ça recommence : « Fumée… ne pas penser… Je ne veux pas penser… Je pense que je ne veux pas penser. Il ne faut pas que je pense que je ne veux pas penser. Parce que c’est encore une pensée. » On n’en finira donc jamais ?
La nausée
La culture ne sauve rien ni personne, elle ne justifie pas. Mais c’est un produit de l’homme : il s’y projette, s’y reconnaît ; seul, ce miroir critique lui offre son image.
Les mots
Quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent.
Jean-Paul Sartre (1905-1980) dans « Le Diable et le Bon Dieu » (1951)
On se demande où on trouve le courage de se lever le lendemain matin et de retourner au travail, et d’être séduisante et gaie, et de donner du courage à tout le monde alors qu’on voudrait plutôt mourir que de continuer cette vie-là.
Le Mur
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