Qu’est-ce qu’une femme de classe ?
C’est une dame avec le « f majuscule ; une femme qui, quoi qu’elle fasse (ou ne fasse pas) et dise (ou ne dise pas), reste toujours au-dessus d’elle-même.
Elle ne se donne jamais entièrement : en ce sens qu’elle ne se vend pas, elle ne s’offre pas aux modes les plus faciles, mais conserve toujours une part de mystère, c’est-à-dire de charme.
Oui, parce que le mystère est fascinant :
C’est le non-dit, le suggéré, l’implicite ; c’est la réserve, la discrétion, la pudeur ; c’est l’intimité qu’on ne dévoile jamais, qui reste fidèle à son propre code d’honneur et de confidentialité.
C’est la féminité qui garde le respect de soi, qui s’habille de sobriété et de sens de la mesure, parce que consciente que l’exagération n’est jamais vraiment féminine et que l’exhibition, l’étalage, le crier et le trémousser, s’adapte aux femmes ordinaires.
Une femme de classe est une personne de valeur ;
Une personne qui sait se faire valoir, sans orgueil mais au contraire, qui sait être aristocrate même dans le peu, même dans une robe modeste mais de bon goût, ainsi que dans un maquillage léger, mais d’une certaine efficacité ou dans un parfum qui n’est pas connu, mais de très bon choix.
Les femmes de classe naissent et ne devient pas ; et elles le sont de n’importe quelle classe sociale. Une femme du peuple, sous certaines conditions, peut avoir plus de classe qu’une grande dame ou une riche bourgeoise.
Ce n’est pas une question d’argent ni de lignage.
Soit on est dans l’âme, soit on ne l’est pas ; et cela vaut pour les femmes, ainsi que pour les hommes.
La femme de classe ne craint pas les rides et accepte de vieillir sans recourir à la chirurgie esthétique, qui transforme le visage en un masque félin.
Elle sait qui vaut la peine, même si la modestie fait partie de son esprit ; c’est pourquoi elle ne tente pas désespérément de poursuivre les vingt ans perdus, mais elle avalise avec grâce et intelligence les différentes saisons de la vie, consciente du fait que le charme est quelque chose de beaucoup plus fin et bien plus précieux que la beauté qui vient de la jeunesse.
On ne peut pas être jeune pour toujours et il ne faut pas tomber dans le ridicule de se ridiculiser à vouloir paraître vingt ans, quand on en a soixante, mais on peut être toujours raffinée, charmante, intrigante, à condition qu’on ait de la classe.
Quand on a de la classe, l’âge devient un élément secondaire
ou, même, un autre facteur de charme ; même les rides, portées avec dignité et naturel, peuvent accroître le charme, et non le diminuer.
Les belles personnes restent ainsi même en portant une simple robe à condition qu’elle soit propre et de bon goût ; alors qu’aucune robe neuve, aussi chère et à la dernière mode soit-elle ne réussira jamais à transformer aussi bien une personne ordinaire.
La vraie beauté vient de l’intérieur, pas de l’extérieur ;
et une femme de classe de soixante-dix ans vaut dix fois plus que toutes ces idiotes de vingt ans qui s’agitent, courent et s’agitent pour attirer, nues, l’attention des mâles qui valent autant qu’elles : C’est-à-dire presque zéro.
La femme de classe sait qu’une distance vaut plus de cent mini-jupes et sait qu’un regard peut laisser un signe plus que cent perles sur le nombril, une exhibition avec un pantalon à taille basse. Elle sait que faire allusion est plus raffiné que se faire remarquer, comme elle sait que chuchoter est beaucoup plus sensuel que parler à voix haute.
La femme de classe est charmante même quand elle n’est plus belle ; ou mieux, même quand sa beauté, pour des raisons d’âge ou autre, ne rentre pas dans les modèles stéréotypés des habituelles modèles à tant de kilos qui, aujourd’hui font beaucoup parler d’elles mais qui demain, feront déjà partie du néant.
La femme de classe se déplace avec élégance, parle de choses intéressantes, et dans le regard brille une lumière particulière : parce qu’elle aime la vie, mais elle l’aime avec sensibilité et intelligence, pas avec cupidité et intimidation.
Elle n’est pas esclave des modes, qui viennent et vont, parce qu’elle possède une élégance naturelle, instinctive :
elle se fait remarquer même si elle ne porte pas de vêtements de marques ; mais les regards qu’elle attire sont plus d’admiration que de vulgaires désirs, parce qu’elle suscite du respect, pas des désirs désordonnés.
Bien sûr, tout le monde ne sait pas la regarder et tout le monde ne sait pas l’apprécier :
parce que les personnes de classe ne s’exhibent pas et, par conséquent, passent inaperçues pour ceux qui ont une âme vulgaire ; mais ceci est leur force ; elles rappellent l’intérêt de ceux qui leur ressemblent, de ceux qui sont leurs âmes spirituelles.
C’est la stupidité et la vulgarité des hommes qui ont décrété le succès des femmes narcissiques et grossières ; en revanche, celles-ci ont les admirateurs qu’elles méritent : des cerveaux vides et, très souvent, des esprits peu virils.
Source : À fleur des mots
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