» Y en a qui ont le cœur si large
Qu’on y entre sans frapper
Y en a qui ont le cœur si large
Qu’on en voit que la moitié
Y en a qui ont le cœur si frêle
Qu’on le briserait du doigt
Y en qui ont le cœur trop frêle
Pour vivre comme toi et moi
Z’ont pleins de fleurs dans les yeux
Les yeux à fleur de peur
De peur de manquer l’heure
Qui conduit à Paris
Y en a qui ont le cœur si tendre
Qu’y reposent les mésanges
Y en qui ont le cœur trop tendre
Moitié hommes et moitié anges
Y en a qui ont le cœur si vaste
Qu’ils sont toujours en voyage
Y en a qui ont le cœur trop vaste
Pour se priver de mirages
Z’ont pleins de fleurs dans les yeux
Les yeux à fleur de peur
De peur de manquer l’heure
Qui conduit à Paris
Y en a qui ont le cœur dehors
Et ne peuvent que l’offrir
Le cœur tellement dehors
Qu’ils sont tous à s’en servir
Celui-là a le cœur dehors
Et si frêle et si tendre
Que maudit soient les arbres morts
Qui ne pourraient point l’entendre… » ( » Les coeurs tendres » de Jacques Brel)
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