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Le désir ardent du sauvage. Nous éprouvons toutes un ardent désir

Crédit photo: Shutterstock

Le désir ardent du sauvage

Nous éprouvons toutes un ardent désir, une nostalgie du sauvage.

Dans notre cadre culturel, il existe peu d’antidotes autorisés à cette brûlante aspiration. On nous a appris à en avoir honte.

Nous avons laissé pousser nos cheveux et nous en sommes servies pour dissimuler nos sentiments, mais l’ombre de la Femme Sauvage se profile toujours derrière nous, au long de nos jours et de nos nuits. Où que nous soyons, indéniablement, l’ombre qui trotte derrière nous marche à quatre pattes.

Ce goût du sauvage vient avec l’inspiration. On éprouve cette aspiration à la Femme Sauvage lorsqu’on croise une personne qui a établi cette relation sauvage. (…) Quand les femmes l’ont perdue et retrouvée, elles font tout pour la garder à jamais.

Elles se battent pour cela, car avec elle leur vie créatrice s’épanouit, avec elle leurs amours gagnent en profondeur, en signification, en bien-être, avec elle les cycles de leur sexualité, de leur créativité, de leur travail se rétablissent. Elles ne sont plus les victimes désignées de la violence prédatrice des autres. Elles sont égales devant les lois de la nature, égales pour croître et lutter.

Désormais, si elles sont fatiguées à la fin de la journée, c’est suite à des tâches satisfaisantes, non parce qu’elles étaient enfermées dans un travail, un état d’esprit ou une relation amoureuse étriquée.

Elles savent instinctivement quand les choses doivent vivre et quand elles doivent mourir. Elles savent partir, elles savent rester.

En réaffirmant leur relation avec la nature sauvage, les femmes reçoivent le don d’une observatrice intérieure permanente, une personne sage, visionnaire, intuitive, un oracle, une inspiratrice, quelqu’un qui écoute, crée, réalise, invente, guide, suggère, qui insuffle une vie vibrante au monde intérieur et au monde extérieur.

Quand les femmes sont dans la proximité de cette nature, il émane d’elles une lumière. Ce professeur sauvage, cette mère sauvage, ce mentor sauvage soutient envers et contre tout leur vie intérieure et extérieure.

La compréhension de la nature de cette Femme Sauvage n’est pas une religion. C’est une pratique. C’est une psychologie au sens strict du terme : psukhê/psych, âme et ologie ou logos, connaissance de l’âme.

Sans elle, les femmes n’ont pas d’oreille pour l’entendre parler à leur âme ou pour écouter l’horloge de leurs propres rythmes internes.

Sans elle, leur regard intérieur est occulté par une main d’ombre et elles passent leurs journées à s’ennuyer ou à souhaiter que tout soit différent. Sans elle, leur âme ne va plus d’un pas sûr.

~ Clarissa Pinkola Estés

Pour aller plus loin :

Découvrez l’oeuvre de Clarissa Pinkola Estés sur l’archetype de la femme sauvage, le livre: Femmes qui courent avec les loups

Docteur Clarissa Pinkola Estés est une poète américaine, psychanalyste et conteuse, née au Mexique en 1945. Elle est métisse autochtone et mexicaine espagnole, elle a été élevée dans la tradition orale aujourd’hui disparue de ses familles immigrantes et réfugiées qui ne savaient ni lire ni écrire. Elle a ensuite grandi aux États-Unis, dans une famille d’origine hongroise qui l’a adoptée à la fin de son enfance. Elle est à l’origine de la création du concept de femme sauvage et publie son premier livre Femmes qui courent avec les loups en 1992.

Source : //www.feminiteetspiritualite.com/

Publié par Teddy Tanier

Passionné par la poésie et la littérature depuis tout petit j'ai toujours aimé écrire seul dans la nuit quand la journée s'éteint. Car cette atmosphère me transporte et me fait voyager, elle m'inspire et me rassure. On peut encore rêver. J'aime l'art et particulièrement les livres c'est pour cela qu'Inspirant me permet de présenter des auteurs connus et moins connus pour faire partager ma passion et rendre hommage aux grands écrivains ou philosophes.

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