Les 7 attitudes clés de la sagesse
La sagesse n’est pas synonyme de bonheur, mais elle suppose que, si ce bonheur existe, c’est en nous qu’il faut le trouver. Une progression qui repose sur des attitudes et une pratique quotidiennes.
La sagesse, sous sa forme actuelle de « spiritualité laïque » nous renvoie à ce qui fut, il y a vingt-cinq siècles, commun aux philosophes grecs, aux premiers bouddhistes et à Confucius : pour mieux vivre, pour moins souffrir, pour accéder au bonheur, mieux vaut travailler sur soi-même plutôt que de tout miser sur une croyance extérieure ou sur un quelconque sauveur.
C’est à la fois « connais-toi toi-même » et « compte d’abord sur toi ! ». Non que l’accès à la sagesse soit aisé. Qui serait assez fou pour se vanter d’être sage ?
Mais elle ne fait pas de promesses vaines, elle se contente de proposer une progression, de décrire des attitudes et des pratiques. Elle n’est pas la garantie du bonheur, elle soutient juste que, s’il existe, c’est en nous-mêmes que, peut-être, nous le trouverons. La sagesse remet la question du bonheur entre nos mains. Et c’est à cause de cela qu’elle est redevenue moderne, et qu’elle fait l’objet d’une grande curiosité de la part de plus en plus de monde.
La sagesse se constate, mais se théorise mal. On peut néanmoins dégager les attitudes communes à presque toutes les sagesses, sur tous les pays.
En voici les clés, par ordre croissant d’importance, en quelque sorte, les « 7 piliers de la sagesse ».
-Respectez votre corps
Maltraiter son corps, c’est casser le récepteur de nos sensations. Etre encombré par lui, c’est se rendre indisponible pour des communions essentielles : avec la nature, avec les autres.
– Intériorité, méditer
Pour retrouver une disponibilité à soi-même, et aux autres, il faut pouvoir se protéger contre les dispersions. Savoir regarder à l’intérieur de soi est l’étape concrète vers une nouvelle prise de conscience de notre vie. Toutes les sagesses proposent des exercices (dont les plus connus sont la méditation et le yoga) destinés à nous remettre à l’écoute de nous-mêmes.
-Disponibilité au réel
L’ennemi intime du sage, c’est l’illusion. Et même, selon certains, l’espoir. Car les deux nous font décoller du réel. Or, le réel, c’est le tout de ce que nous offre l’existence. Savoir l’admettre, le reconnaître tel qu’il est, quelle que soit notre envie de l’embellir, voire de le nier, est un précepte quasi sacré des sagesses.
Ce qui implique de cultiver sa disponibilité à tous les messages du réel, pour éviter que nos blocages psychologiques fassent écran entre nous et cette perception essentielle. On pourrait dire qu’il suffit de se rendre vulnérable à l’évidence.
-Distanciation/détachement
Le monde (le réel) est trop puissant, trop multiple, trop complexe pour nos faibles capacités à l’appréhender, à le traiter. Si l’on se laisse emporter, il peut nous engloutir, ou nous laminer. Un pas de côté, salvateur, la distanciation, doit devenir un réflexe à cultiver. Un moyen précieux, en particulier, pour ne pas être l’esclave de ce qui nous offre, à la fois, nos plaisirs et nos souffrances : nos émotions. Et il nous permet de moins dépendre des turbulences de notre ego.
En complément, le détachement libère le sage des contingences, en particulier matérielles, qui aliènent la plupart de ses contemporains.
– Ni préjugés ni jugements
C’est avec les autres, dont nous ne pouvons/voulons pas nous passer, que nos a priori sont les plus encombrants. L’éducation, quelle qu’elle soit, ne peut s’empêcher de nous barder de préjugés, d’idées préconçues, voire de sectarismes.
S’en défaire pour accéder à nos semblables sans les juger implique un travail quasi permanent sur nous-mêmes. Notre réflexe instinctif est de nous faire instantanément une opinion sur ceux que nous croisons ou pratiquons. Au jugement, essayons de substituer l’effort de compréhension et la compassion.
-Vivre l’instant présent
Le respect du réel, le refus de l’illusion, portent naturellement à reconnaître que le passé n’est plus, et que le futur n’est pas encore. D’où l’ancrage dans le moment, l’ici et maintenant. Il ne s’agit ni de nier l’expérience ni de promouvoir l’insouciance, mais d’exercer notre conscience de l’instant dans le but de le vivre pleinement. Pour mieux vivre, il faut d’abord vivre, c’est-à-dire agir. Et l’action se passe toujours au présent.
-Apprivoiser la mort
Le réel ultime, indépassable, c’est la mort, qui nous est commune. Vouloir l’oublier, en avoir peur, faussent tout notre équilibre existentiel. Il n’est pas besoin de croire à une vie ultérieure, ou éternelle, pour s’accommoder de notre mortalité. Il faut dialoguer avec elle jusqu’à ce que l’on se rende compte qu’elle seule peut donner ses vraies couleurs à la vie. C’est alors que le présent trouve sa dimension d’éternité.
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Source : www.psychologies.com
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