Lettre d’amour j’ai peur de te perdre
Mon Amour,
J’ai peur de te perdre. Il y a mon coeur qui se soulève, mon ventre qui se tort, mes neurones qui s’agitent, ma parano qui s’active. J’ai peur que tu changes mon amour, j’ai peur que tu ne sois plus celui que j’ai aimé. J’ai peur que ma jalousie revienne. J’ai peur. Tu n’es plus celui que j’ai rencontré et c’est bien normal. Les années ont passé, tu changes, comme moi, comme tout le monde. Tu prends des chemins différents, des chemins qui ne m’avaient pas frôlé l’esprit. Tu deviens de plus en plus connu, les petites nanas te trouvent beau et te l’expriment ouvertement quand toi, dans ton personnage, tu ne fais pas référence à ta petite chérie qui t’aime et qui en souffre en silence.
Peur de passer pour la fille chiante qui t’interdit de faire ce que tu aimes alors que ce que je désire le plus, est de te voir heureux. C’est le cas avec tes nouvelles activités mais suis-je prête à troquer toute ma joie de vivre pour la tienne ? Suis-je prête à endurer à nouveau les angoisses et les doutes qui m’avaient abandonnée depuis une année ? C’est compliqué pour moi. Je n’ai malheureusement pas encore assez confiance en moi pour rire de leurs commentaires, pour passer outre les séductions à ton égard. Ma réaction peut paraître tellement enfantine et irritante. Mais elle est là, réelle, présente. La peur s’est glissée en moi, la colère s’immisce aussi de temps en temps et se répercute sur toi.
Je t’aime tellement et je suis si fière de toi, de tout ce que tu entreprends. Pour rien au monde je ne voudrais être la source de tes frustrations ! Ecrire me fait alors du bien, cela m’évite d’avoir à te dire les choses en face et de débuter une dispute qui n’aurait pas de sens.
De voir que ça marche pour toi m’enchante et me terrorise car ce n’est pas un métier ordinaire. C’est donner de ta personne à un public, rendre ta vie, d’une certaine manière, publique. Non tu n’es pas un acteur de cinéma mais c’est tout comme pour moi. A partir du moment où tu commences à avoir des fans, c’est dangereux. Moi, fragile et méfiante de nature, la tournure que prend les choses ne m’aide guère à panser mes plaies. Mais que faire ? Que dire ? A part rester dans mon silence en te regardant évoluer et en ayant cette abominable sensation de te laisser partir. Sans moi.
Et en même temps, notre complicité est intacte. Bientôt sept ans d’amour, six ans de vie commune. J’ai ton sourire attaché à ma mémoire, chaque jour, chaque heure. Quand on s’engueule, je me remémore nos éclats de rire, nos regards amoureux. Et alors que j’écris, je me rappelle une scène… Toi et moi, allongés sur ton lit, 11 boulevard des Batignolles, avril 2010, à peine quelques semaines que l’on est ensemble et déjà collés. Un long, long moment à se regarder dans les yeux et à sourire. “On est gnian gnian hein ?” Et toi de me répondre : “Je ne me rappelle pas avoir été plus heureux.”
Je sais qu’il ne faut pas vivre dans le passé, tu me l’as assez répété. Pour moi, ce n’est pas de la nostalgie ni de la mélancolie. Le passé c’est nous, notre histoire, ce qui fait qu’aujourd’hui nous sommes plus amoureux que j’aimais. Le passé, les merveilleux moments ensemble, les journées entières à faire l’amour, les mojitos jusqu’à trois heures du matin, les danses endiablées et Titanic sur ton balcon d’un mètre carré, les galères, les maladies et les obstacles aussi, mais toujours, toujours, l’Amour. Le grand, le vrai, celui qui m’anime chaque jour. Celui que tu as créé chez moi et qui m’a rendu folle de toi, de tes yeux bleus, de tes dents que tu dévoiles quand je fais une blague pourrie, de tes mains sur mes cheveux quand je n’arrive pas à m’endormir et de tes caresses amoureuses que tu sèmes sur chaque parcelle de mon corps.
Je ne veux pas te perdre et je suis prête à me battre avec moi-même pour que ça n’arrive pas.
Source: parlerdamour.fr
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Pourquoi la peur, pourquoi avoir peur, communiquer ne serais pas là meilleure des choses que de garder les choses en soi et souffrir!